Présidentielle en Iran : un second tour entre un conservateur et un réformateur

Le député Massoud Pezeshkian a recueilli 10,41 millions de suffrages, soit 42 %. Il devance Saïd Jalili.   - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA / SIPA / CHINE NOUVELLE/SIPA
Le député Massoud Pezeshkian a recueilli 10,41 millions de suffrages, soit 42 %. Il devance Saïd Jalili. - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA / SIPA / CHINE NOUVELLE/SIPA

Les dés sont jetés. Les Iraniens étaient appelés aux urnes vendredi pour le premier tour de l'élection présidentielle, après la mort d'Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère en mai dernier. Le second tour se jouera, le 5 juillet, entre les candidats réformateur Massoud Pezeshkian et ultraconservateur Saïd Jalili, arrivés en tête d'un premier tour où la participation a été la plus faible depuis les débuts de la République islamique en 1979.

Sur les 24,54 millions de bulletins dépouillés, le député Massoud Pezeshkian a recueilli 10,41 millions de suffrages, soit 42 %. Il devance Saïd Jalili, ancien négociateur du dossier nucléaire, qui en a obtenu 9,47 millions (38 %).

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Aucune majorité absolue

Sur 14 élections présidentielles organisées depuis 1979, une seule s'était jusqu'à présent décidée au second tour, en 2005. MM. Pezeshkian et Jalili ont nettement devancé le président conservateur du Parlement, Mohamad Baquer Ghalibaf, crédité de 3,38 millions de voix. « Aucun des candidats n'a pu obtenir la majorité absolue des voix » au premier tour et, « par conséquent, le premier et le deuxième candidats » seront départagés par un second tour, a déclaré devant la presse Mohsen Eslami, le porte-parole du service des élections au ministère.

Loin derrière, le quatrième candidat, Mostafa Pourmohammadi, le seul religieux en lice, a obtenu 206 397 suffrages. Quelque 61 millions d'él [...] Lire la suite