Nouvelle Zélande-Afrique du Sud: World Rugby ne sanctionne pas Mbonambi, accusé de racisme contre l'Angleterre

Nouvelle Zélande-Afrique du Sud: World Rugby ne sanctionne pas Mbonambi, accusé de racisme contre l'Angleterre

Le doute raisonnable a joué en faveur de Mbongeni Mbonambi et de l'Afrique du Sud. World Rugby a communiqué ce jeudi les conclusions de son enquête après les accusations de Tom Curry contre le talonneur des Springboks en marge de la défaite anglaise en demi-finale du Mondial. Accusé d'avoir traité le troisième ligne du XV de la Rose de "conn*** de blanc", Mbongeni Mbonambi ne sera pas sanctionné et pourra donc jouer la finale du tournoi contre la Nouvelle-Zélande, samedi au Stade de France.

"Toute allégation de discrimination est prise extrêmement au sérieux par World Rugby et justifie une enquête approfondie. Après avoir étudié toutes les preuves disponibles, y compris les images du match, les enregistrements audio et les témoignages des deux équipes, l'instance dirigeante a jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves à l'heure actuelle pour engager des poursuites", a assuré la fédération international dans un communiqué publié ce jeudi à deux jours de la finale. "Par conséquent, l'affaire est considérée comme close à moins que des preuves supplémentaires ne soient découvertes."

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Un quiproquo linguistique favorable à Mbonambi

Seul véritable talonneur de formation dans le groupe de l'Afrique du Sud, Mbongeni Mbonambi débutera bien la finale malgré les accusations de Tom Curry. Si un enregistrement audio de la séquence a été diffusée sur les réseaux sociaux, les mots prononcés par l'avant des Boks restent sujettes à l'interprétation.

Ses détracteurs ont validé la thèse de l'insulte raciste alors que ses défenseurs ont expliqué que le joueur de 32 ans s'exprimait en afrikaans et non en anglais. Un quiproquo qui a donc finalement profité à Mbongeni Mbonambi grâce au doute raisonnable. Il n'existe ainsi pas de preuve irréfutable que le talonneur a tenu des propos racistes contre Tom Curry.

"World Rugby reconnaît par ailleurs que Tom Curry a émis des allégations de bonne foi et qu'il n'y a aucune suggestion que ces allégations soient délibérément fausses ou malveillantes", a encore précisé l'instance internationale présidée par Bill Beaumont au moment de livrer son verdict. "World Rugby est également préoccupé par les propos haineux dont les deux joueurs ont fait l'objet cette semaine sur les réseaux sociaux. Il n'y a pas de place dans le rugby ou dans la société pour les discriminations, les insultes ou les discours de haine, et World Rugby exhorte les supporters à adhérer aux valeurs de respect, d'intégrité et de solidarité du sport."

Article original publié sur RMC Sport