Euro-2024: l'Angleterre en service minimum contre la Serbie, Mbappé s'engage

Le Danois Christian Eriksen après l'ouerture du score contre la Slovénie lors du premier match du groupe C de l'Euro-2024 le 16 juin 2024 à Stuttgart (DAMIEN MEYER)
Le Danois Christian Eriksen après l'ouerture du score contre la Slovénie lors du premier match du groupe C de l'Euro-2024 le 16 juin 2024 à Stuttgart (DAMIEN MEYER)

L'Angleterre a imité les autres favoris de l'Euro-2024 en s'imposant d'entrée mais a souffert contre la Serbie dimanche (1-0), à la veille de l'entrée en lice des Bleus dont le capitaine Kylian Mbappé s'est engagé politiquement contre les "extrêmes".

La soirée a commencé sur de mauvaises bases à Gelsenkirchen, où l'Angleterre et la Serbie avaient rendez-vous, avec des échauffourées en centre-ville entre supporters, qui ont nécessité l'intervention des forces de l'ordre et conduit à l'interpellation de sept Serbes.

Le début du match fut plus réjouissant pour les Anglais. La sélection des "Trois Lions", dotée d'une génération de joueurs exceptionnelle qui ne se contentera pas de son titre de vice-champion d'Europe et de sa demi-finale en Coupe du monde, a d'emblée mis le pied sur le ballon. Et ouvert le score, par l'incontournable Madrilène Jude Bellingham d'une tête puissante sur un centre dévié de Bukayo Saka (13).

Supérieurs techniquement, les Anglais ne se sont néanmoins pas créé beaucoup d'occasions malgré leur quatuor offensif Foden-Bellingham-Saka-Kane à 114 buts cumulés cette saison en club.

Ils sont donc restés sous la menace du potentiel offensif serbe. La seconde mi-temps a d'ailleurs été dominée par les hommes de Dragan Stojkovic, qui ont profité d'un surprenant coup de mou des Anglais mais ont néanmoins péché à la finition.

Fantomatique jusque-là, Harry Kane a donné l'impression d'avoir manqué le K.O. lorsque sa tête a été déviée sur la barre par le gardien serbe Rajkovic (77e).

- "Moment crucial" -

Autre favorite, l'équipe de France, qui entre dans le tournoi contre l'Autriche lundi soir (21h00) à Düsseldorf, a de nouveau été rattrapée par la crise politique en cours dans l'hexagone, son capitaine Kylian Mbappé évoquant à son tour les élections législatives anticipées en France des 30 juin et 7 juillet.

"Je pense qu'on est dans un moment crucial de l'histoire de notre pays. La situation est inédite, c'est pour ça que j'ai envie de m'adresser à tout le peuple français et à la jeune génération qui peut faire la différence", a déclaré le capitaine des Bleus, qui s'est dit "contre les extrêmes, les idées qui divisent".

Au-delà de la pression politique qui s'est exercée sur eux ces derniers jours, les Bleus ont vu leur futur adversaire néerlandais gagner contre la Pologne (2-1) et prendre la tête du groupe D. Et ce, avec caractère après avoir concédé l'ouverture du score sur une tête de qui s'est fait surprendre sur corner dès la 16e minute par Adam Buksa.

Ils ont égalisé par Cody Gakpo (29e) et ont dû attendre la 83e pour que Wout Weghorst, entré peu avant, coule définitivement la Pologne, privée de son buteur Robert Lewandowski.

- Défibrillateur -

La belle histoire dominicale concerne Christian Eriksen qui, à 32 ans, a marqué pour son retour dans un Euro après ce Danemark-Finlande qui, le 12 juin 2021 à Copenhague, a changé sa vie.

Victime d'un accident cardiaque devant sa famille et ses proches, le milieu offensif a été maintenu en vie par les secouristes qui ont procédé à des massages cardiaques sur la pelouse.

Après l'implantation d'un défibrillateur automatique et une longue convalescence, Eriksen a pu reprendre sa carrière à Brentford puis à Manchester United et a retrouvé la sélection danoise avec qui il a disputé le Mondial-2022.

Avec son but inscrit à la 17e minute, sur une remise en jeu rapidement jouée et une talonnade de Jonas Wind pour le servir dans la surface de réparation slovène, Eriksen a définitivement bouclé la boucle. L'histoire aurait pu être plus belle si Erik Janza n'avait pas égalisé à la 77e pour la Slovénie, dominatrice après la pause.

Dans un Euro sous haute surveillance dans le contexte géopolitique mondial, la police de Hambourg, où des dizaines de milliers de supporters néerlandais et polonais se trouvaient, a blessé par balles un homme qui, présentant "un état psychique anormal", menaçait de s'en prendre à des membres des forces de l'ordre avec un marteau et un cocktail Molotov.

"Il n'y a pas d'élément élément montrant qu'il y ait un lien avec le football", ont précisé les autorités.

jta-jr-bap/hpa