Soudan: «Une plus grande couverture médiatique occidentale pourrait contribuer à réduire les souffrances humanitaires»

Cela fait un an que la guerre soudanaise a commencé entre l’armée et les paramilitaires. Virgil Hawkins, Professeur à l'École de politique publique internationale d'Osaka (Osipp), au Japon, analyse sa médiatisation : « On peut dire que son déclenchement a suscité une couverture relativement élevée dans les médias occidentaux. Mais, quelques semaines après, une fois les expatriés évacués et le conflit commençant à se déplacer au-delà de la capitale, la couverture médiatique a considérablement diminué. » Entretien.

RFI : Virgil Hawkins, la guerre au Soudan entre l'armée et les Forces de soutien rapide a commencé il y a un an. Comment caractériseriez-vous la couverture médiatique de ce conflit ?

Virgil Hawkins : Considérant que l’Afrique est généralement négligée par les médias en-dehors du continent, on peut dire que le déclenchement du conflit au Soudan a suscité une couverture relativement élevée dans les médias occidentaux. C’est dû en grande partie au fait que cela s’est produit dans la capitale. […] Probablement plus important encore, la soudaine éruption dans la capitale a également suscité des inquiétudes quant à la sécurité des diplomates et autres expatriés occidentaux basés dans le pays. Une grande partie de la couverture médiatique s'est concentrée sur les efforts visant à exfiltrer ces personnes du pays plutôt que sur le conflit lui-même. On peut également dire que la logistique a joué un rôle : la disponibilité des images du conflit a été plus grande que si celui-ci s’était déroulé dans une zone plus éloignée de Khartoum.

Le degré de médiatisation d'un conflit a-t-il un impact sur son issue ?


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