Un séisme fait des centaines de morts au Maroc
Six cent trente-deux morts, trois cent vingt-neuf blessés. Le bilan annoncé par l’armée marocaine tôt samedi matin (revu à la hausse par le ministère de l’Intérieur dans la matinée), et repris par la BBC est terrible. Le pays a été frappé par un séisme vendredi soir vers 21 heures. Sa magnitude est estimée à 6,8. L’épicentre se situe dans les montagnes du Haut Atlas, 71 kilomètres au sud-ouest de Marrakech, à une profondeur “relativement faible”, souligne Al-Jazeera, de 18,5 kilomètres.
“De simples bâtiments situés dans des villages de montagne proches de l’épicentre n’ont peut-être pas survécu et, étant donné leur éloignement, il faudra sans doute un certain temps pour déterminer le nombre de victimes”, prévient la BBC.
Le New York Times s’appuie sur l’institut d’études géologiques des États-Unis (USGS) pour dire que “le type prédominant de bâtiments vulnérables dans la région est constitué de briques non renforcées”. Dans ces conditions et en tenant compte de la population dans cette zone, l’agence estime à 23 % le risque d’un bilan entre 100 et 1 000 morts.
L’afflux de victimes au CHU Mohammed VI de Marrakech aurait saturé les urgences de l’hôpital. Le centre de transfusion sanguine de la ville appelle aux dons de sang dès l’ouverture de ses portes à 9 heures du matin, signale Tel Quel.
Les dégâts sont surtout visibles à Marrakech, notamment dans la Medina historique, dans les montagnes de l’Atlas et à Agadir selon Media24 qui indique que les autorités se mobilisent dans tout le pays.
Secousses ressenties jusqu’en Espagne
La situation a provoqué une panique au sein de la population. De nombreuses familles ont passé la nuit dans la rue, jugée plus sûre. “Un rapide tour d’horizon de certains quartiers et banlieues de Casablanca montre des centaines de familles qui ont choisi d’attendre à l’intérieur de leur voiture, dans des lieux ouverts, certaines ont également choisi de se rendre dans les jardins, terres agricoles et zones vacantes tandis que d’autres ont choisi de se promener pour soulager la tension de l’attente”, raconte Al Ahdath.