Séisme au Maroc : les secouristes redoublent d’efforts pour retrouver des survivants, 72 heures après la secousse

Les volontaires et secouristes restent mobilisés, ce mardi 12 septembre, pour tenter de sauver d’éventuels survivants parmi les décombres, 72 heures après le séisme qui a frappé le Maroc vendredi soir. Mais dans le village d’Imoulas (photo) comme dans d’autres localités reculées du Haut-Atlas, l’aide peine à arriver.
FETHI BELAID / AFP

MAROC - Les recherches se poursuivent et les espoirs s’amenuisent. Les volontaires et secouristes restent mobilisés, ce mardi 12 septembre, pour tenter de sauver d’éventuels survivants parmi les décombres, 72 heures après le séisme qui a frappé le Maroc vendredi soir.

L’épicentre du tremblement de terre, qui a fait 2 862 morts et 2 562 blessés, selon un dernier bilan lundi soir, est situé dans une zone montagneuse du Haut-Atlas, où les éboulements rendent encore difficile l’accès aux villages sinistrés.

Les secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, tentent d’accélérer les recherches pour retrouver d’éventuels survivants et fournir des abris à des centaines de familles qui ont perdu leurs maisons. Mais les villages les plus proches de l’épicentre du tremblement de terre restent toujours inaccessibles en raison d’éboulements et, dans certaines zones isolées, les habitants affirment être abandonnés à leur sort.

Une aide difficile à acheminer

Dans le village d’Imoulas, perché dans le Haut-Atlas, les habitants semblent perdus au milieu des décombres de leurs maisons. « Nous nous sentons complètement abandonnés ici, personne n’est venu nous aider. Nos maisons se sont effondrées et nous n’avons nulle part où aller. Où vont vivre tous ces pauvres gens ? », déplore Khadija, une habitante de ce village difficile d’accès.

Pour acheminer des vivres aux survivants du séisme dans certaines petites bourgades enclavées, les hélicoptères font des allers-retours, ont constaté des journalistes de l’AFP.

L’armée marocaine a installé des hôpitaux de campagne pour soigner les blessés dans les zones enclavées, comme dans le village d’Asni, dans la province sinistrée d’Al Haouz, à un peu plus d’une heure de Marrakech. Plus de 300 patients y ont déjà été admis, affirme le médecin colonel Youssef Qamouss. « On évalue la gravité, donc les patients graves on les envoie vers Marrakech. Nous disposons également d’une unité de radiologie, d’un laboratoire et d’une pharmacie », a-t-il dit à l’AFP.

Certains patients sont évacués par hélicoptère, a confirmé à l’AFP une équipe de secouristes espagnols qui intervient à Talat Nyaqoub et Amizmiz, au sud de Marrakesh.

Reconstruction

Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a présidé lundi une réunion consacrée notamment à la reconstruction des logements détruits dans les zones sinistrées. « Les citoyens qui ont perdu leur logement recevront des indemnités (...). Une offre claire sera annoncée prochainement », a-t-il déclaré.

Dimanche soir, le Maroc a annoncé avoir accepté les offres de quatre pays d’envoyer des équipes de recherche et sauvetage : l’Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Émirats arabes unis.

Le séisme a atteint une magnitude 7, selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), ce qui en fait le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc. C’est le tremblement de terre le plus meurtrier dans le royaume depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960 : entre 12 000 et 15 000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, y avaient péri.

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