Rishi Sunak devient le nouveau Premier ministre britannique

Le 57e Premier ministre du Royaume-Uni, le cinquième en six ans, s’appelle Rishi Sunak. L’ancien ministre des Finances de Boris Johnson a été désigné leader de la majorité parlementaire conservatrice, lundi 24 octobre, et par extension chef du gouvernement de Sa Majesté le roi Charles III. “En ce jour de Diwali, l’une des plus importantes fêtes en Inde, M. Sunak devient le premier Premier ministre britannique d’origine indienne”, relève le tabloïd The Sun. Le plus jeune, aussi, depuis 1 812.

Dans le sillage du retrait de Boris Johnson, dimanche soir, et de Penny Mordaunt, lundi en début d’après-midi, le député de 42 ans se retrouvait seul en lice pour succéder à Liz Truss, démissionnaire la semaine dernière. “Rishi Sunak a obtenu le soutien d’une majorité écrasante de députés Tories”, explique le journal populaire conservateur. La ministre chargée des relations avec le Parlement peinait, pour sa part, à atteindre la barre fatidique des 100 parrainages nécessaires à la validation de sa candidature avant 14 heures ce lundi. Un vote des militants conservateurs était initialement prévu pour départager les finalistes. Une étape rendue caduque, donc, par son abandon.

Faire ses preuves

“Rishi Sunak arrive au pouvoir six semaines après avoir perdu ce même vote des adhérents face à Liz Truss, dont le mandat le plus court de l’histoire s’est achevé dans l’ignominie” le 20 octobre, relève The Daily Telegraph.

Il se présente comme une personne compétente en économie et capable d’apporter de la stabilité, à lui de le prouver désormais.”

Car ce diplômé d’Oxford et de Stanford, natif de Southampton dans le sud de l’Angleterre, doit encore faire ses preuves sur la scène politique nationale, estime la presse britannique. “Il n’est député que depuis sept ans, constate The Guardian, et n’a été membre de premier plan du gouvernement que durant deux années. Même ses soutiens reconnaissent qu’il n’a pas encore l’expérience pour affronter les multiples crises en cours.”

Les dégâts causés par le Covid sur le système public de santé, la périlleuse situation économique aggravée par sa prédécesseure, la perspective d’un hiver du mécontentement sur fond d’inflation galopante et de hausse des taux d’intérêt, “le Royaume-Uni s’apprête pourtant à affronter six mois difficiles”, euphémise le journal de gauche.

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