"Pas un remaniement, un effondrement": échange tendu entre Panot et Attal à l'Assemblée

"Pas un remaniement, un effondrement": échange tendu entre Panot et Attal à l'Assemblée

"Ceci n'est pas un remaniement, c'est un effondrement", a martelé Mathilde Panot dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Lors de la première session des questions au gouvernement de Gabriel Attal ce mardi 16 janvier, la présidente des députés insoumis a interpellé le nouveau Premier ministre sur la composition de son gouvernement.

"Il n'a jamais été question de changer de cap mais de servir la bourgeoisie", a-t-elle dénoncé.

"Vous avez déclaré entrer en politique pour soutenir Ségolène Royal, vous finissez par recycler les ministres de Nicolas Sarkozy", une référence notamment à l'arrivée de Rachida Dati, ex-ministre de la Justice sous la présidence de Nicolas Sarkozy, au ministère de la Culture.

"Vos ministres sont hués"

"Votre arrogance de classe, vous la devez à une géographie exiguë: École alsacienne, Sciences Po, cabinets ministériels...", a listé Mathilde Panot, référence au parcours de Gabriel Attal.

"Vos ministres sont hués jusqu'au 6e arrondissement de Paris". La députée de Seine-Saint-Denis a également pointé du doigt la nouvelle ministre de l'Éducation et des Sports Amélie Oudéa-Castéra, copieusement huée ce mardi 16 janvier lors de son arrivée à l'école publique Littré.

Depuis vendredi, au lendemain de sa nomination, elle est au cœur d'une polémique sur l'inscription de ses trois fils à l'école Stanislas, prestigieux établissement privé des beaux quartiers de la capitale.

Un choix motivé par "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public, a-t-elle expliqué. Une défense mise à mal par une ex-enseignante dans le journal Libération, qui a affirmé que seul le fils aîné de la ministre avait été brièvement scolarisé dans le public et que les parents voulaient que leur fils saute une classe, un souhait auquel l'école maternelle publique s'était opposée.

"Je regarde où ils veulent aller"

"Je ne regarde pas d'où les gens viennent, je regarde où ils veulent aller", a alors répondu depuis l'Assemblée nationale Gabriel Attal.

"Je ne regarde pas qui ils sont, mais ce qu'ils font. L'important c'est de vouloir agir pour les Français", a-t-il ajouté.

Dès le soir de l'annonce de son gouvernement, le Premier ministre avait déjà affirmé "ne être pas là pour demander aux ministres de vider leurs poches pour me montrer la carte de leur parti politique".

Ce mardi, le Premier ministre a ainsi accusé Mathilde Panot et les députés LFI de "blocages de celles et ceux qui ne veulent pas que nous réglions les problèmes des Français".

Article original publié sur BFMTV.com