RDC: l’incertitude persiste quant au choix du futur président de l’Assemblée nationale

Quatre mois après les élections législatives en République démocratique du Congo (RDC), la date de l'élection des membres du bureau de l'Assemblée nationale reste incertaine. Aucune explication officielle n'a été fournie pour justifier ce retard, mais plusieurs sources indiquent que la gestion des ambitions, au sein de la coalition majoritaire, est en cause.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Un des principaux points de frictions a été la représentation de l'opposition dans le bureau du Parlement. Cette semaine, un compromis a été trouvé, l'opposition ne se verra attribuer que le poste de rapporteur adjoint. Les autres postes, y compris celui très convoité de président de la Chambre basse, sont l'objet de vives compétitions au sein de la majorité.

L'UDPS, parti au pouvoir, ne convoitera pas le poste de président de l’Assemblée nationale promis à ses alliés et, bien que personne n'ait officiellement annoncé sa candidature, trois noms circulent déjà dans les coulisses.

Parmi eux, Vital Kamerhe, déjà président de l'institution de 2006 à 2009 sous Joseph Kabila, connaît bien les rouages de l'Assemblée. Âgé de 65 ans, son éventuel retour est cependant vu d'un œil sceptique par certains proches de Félix Tshisekedi, compte tenu de ses ambitions présidentielles avérées.

Modeste Bahati, 68 ans, actuel président du Sénat depuis mars 2021, est également mentionné. Son expérience et sa candidature potentielle à la présidence inquiètent aussi certains qui redoutent qu'il utilise cette place comme tremplin pour la prochaine élection présidentielle.


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