Les résultats du premier tour des législatives 2024 commentés par la presse étrangère

Séisme en France. Selon les estimations des instituts de sondage, le RN et ses alliés auraient obtenu entre 33,2 et 33,5 % des suffrages le 30 juin au premier tour des législatives 2024, suivi du Nouveau Front populaire (NFP, 28,1 % à 28,5 %) et du camp d’Emmanuel Macron (21 % à 22,1 %). Trente-neuf candidats du RN – dont Marine Le Pen – et trente-deux du NFP ont été élus dès le premier tour.

Cette victoire du RN au premier tour des élections législatives augure d’une semaine sous haute tension : alors que la gauche a appelé ses candidats arrivés en troisième position à faire barrage à l’extrême droite en se retirant, la majorité présidentielle hésite sur l’attitude à adopter face aux candidats La France insoumise, et le front républicain apparaît plus fragile que jamais.

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10 h 46 - “Oh, mon dieu !”

Le quotidien grec Ta Nea a choisi un titre en français pour sa une du lundi 1er juillet 2024. Sous le choc des résultats, le journal centriste évoque un “séisme pour la France et pour l’Europe”. Pour le journal, “l’extrême droite est l’ennemie de la démocratie” et “si Le Pen domine la France, alors toute l’Europe devra avoir peur”.

10 h 35 - Vu d’Argentine - Le règne de la “bronca”

“Le triomphe du RN est le symptôme de la bronca [colère] et de la déception qui règnent dans le pays”, commente la correspondante à Paris du quotidien conservateur argentin Clarín. “Macron paie aujourd’hui le prix de son geste autodestructeur. […] Avec l’antisémitisme et le rejet de l’islam au cœur de la campagne, il a ouvert la boîte de Pandore et laissé entrer le monstre.”

10 h 25 - Vu de Lituanie - Le RN plus dangereux pour l’Europe que le parti de Meloni

Le site lituanien 15min s’inquiète des conséquences des élections françaises pour l’Europe. Dans un éditorial, le politologue Ramunas Vilpisauskas estime que “la volonté de la France de résoudre les crises et de coopérer au sein de l’UE risque d’être affaiblie”. Même si le RN ne propose plus de sortir de l’UE, il considère cette institution avec scepticisme. De quoi mettre les Vingt-Sept en difficulté, plus encore que l’arrivée au pouvoir de la dirigeante italienne d’extrême droite Giorgia Meloni : car le RN est très méfiant à l’égard des États-Unis et se montre favorable à la Russie, alors que Meloni a eu une position plus modérée sur ce sujet.

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