Comment le régime iranien a utilisé les réseaux pour diffuser des infox lors du raid sur Israël

Samedi 13 avril, les chaînes publiques iraniennes ont diffusé des images laissant penser qu’Israël avait été touché de plein fouet par les raids des missiles et de drones iraniens. 99% des projectiles iraniens auraient été interceptés, selon l’armée israélienne. Toutefois, les médias affiliés au régime iranien ont utilisé des images sorties de leur contexte pour amplifier les résultats de l’opération et satisfaire l'opinion.

Dans un pays où le paysage audiovisuel est très encadré, la diffusion de la propagande du régime iranien a pris une part centrale dans l’opération militaire lancée par l’Iran dans la nuit du 13 au 14 avril. Quarante-huit heures après le lancement des missiles, aucun dégât significatif n’a été rapporté. Le porte-parole de l’armée a indiqué que la base aérienne de Nevatim, dans le Néguev, avait été « légèrement touchée » par des missiles balistiques iraniens. L’armée israélienne a publié une vidéo montrant quelques cratères et des engins de chantier en train de réparer ce qui semble être un taxiway.

À l’heure où nous publions ces lignes, il est impossible d’évaluer avec précision et de manière indépendante les dégâts survenus sur la base aérienne de Nevatim abritant les chasseurs F-35 récemment achetés aux États-Unis par l’armée israélienne. Des appareils employés dans le raid contre le consulat iranien à Damas début avril.

Côté iranien, le chef des forces armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri, s’est toutefois félicité que l’attaque ait « atteint tous ses objectifs », notamment en mettant « hors service un centre de renseignement et une base aérienne ». Il a précisé qu’aucun centre urbain ou économique n’avait été visé par les drones et missiles iraniens

Emballement médiatique ?


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