Yahoo Actualités PSG-Barça: Marquinhos bat le record de matchs de Pilorget et entre dans la légende de Paris
C’est donc un soir de choc européen, dans son jardin du Parc des Princes, face à l’un des plus grands clubs du continent, que Marquinhos a choisi pour inscrire son nom dans la légende du Paris Saint-Germain. Titularisé ce mercredi contre le Barça en Ligue des champions, le défenseur brésilien a fait sa 436e apparition sous le maillot francilien, dépassant Jean-Marc Pilorget (435 matchs entre 1975 et 1989) pour devenir le joueur le plus "capé" de l’histoire du club.
Alors que Kylian Mbappé s’est adjugé le record de buts au PSG, et qu’Angel Di Maria semble tenir pour longtemps le record de passes décisives, l’ex-enfant des Corinthians s’offre celui de la longévité. Ou de la fidélité. Une marque longtemps promise à Thiago Silva ou Marco Verratti, mais qui lui revient donc à lui, l’ancien adolescent timide devenu capitaine du PSG version QSI.
Pilorget: "La première chose qui me vient à l'esprit, c'est respect"
"C’est incroyable. Je suis arrivé tout jeune, je ne pensais pas faire autant de matchs", réagissait le week-end passé Marquinhos au micro de Canal+, après avoir égalé les 435 matchs de Pilorget contre Clermont.
Un Pilorget qui n’a aucun mal à rendre hommage à son digne successeur. "Je suis un peu catalogué. On pense à Pilorget, Paris Saint-Germain, record. C’est une chose qui va disparaître du langage de certains", confiait l’ancien défenseur il y a quelques semaines à RMC Sport. Avant d’embrayer sur Marquinhos: "La première chose qui me vient à l’esprit (en pensant à lui), c’est respect. Voilà, respect pour ce garçon. Il me ressemble un petit peu, il a fait pratiquement toute sa carrière de joueur au PSG. Dans le football actuel, c’est très, très rare de voir un garçon capable de battre mon record. Mais c’est logique dans la mesure où ce garçon a fait preuve d’une grande fidélité vis-à-vis du Paris Saint-Germain. (…) Je pense que le PSG peut être fier de son intégration, d’avoir fidélisé un garçon qui venait de l’étranger, qui n’avait pas la même culture. Il n’a pas forcément atteint son objectif parce que je pense que quand on l’a fait venir, c’était pour essayer de gagner la Ligue des champions. Il n’a pas réussi, mais il est toujours là."
Avec ses cheveux courts et son appareil dentaire, Marquinhos était arrivé à Paris à 19 ans à l’été 2013 (comme Edinson Cavani et Lucas Digne), en provenance de la Roma contre une trentaine de millions d’euros. Depuis, il a effectivement vécu des hauts… et des bas, à l’image de son tout premier match contre l’Olympiacos le 17 septembre de cette année-là, au cours duquel il s’est à la fois montré fautif sur le but grec, tout en débloquant lui-même son compteur de buts en fin de rencontre.
Du côté des hauts, il y a forcément ce palmarès à rallonge (8 titres en Ligue 1, 6 Coupes de France, 6 Coupes de la Ligue…) et cette faculté à avoir obtenu la confiance de tous les entraîneurs passés sur le banc parisien ces onze dernières années. Du côté des bas, on pense comme Pilorget aux échecs en C1, qui valent à Marquinhos, pour certains, d’incarner la "lose" parisienne sur la scène européenne.
Fernandez: "Je l'ai toujours aimé"
"Les gens vont parler de la remontada", grince auprès de RMC Sport Luis Fernandez, autre grand nom du Paris Saint-Germain. "Mais ce match-là (la défaite 6-1 contre le Barça en 2017, NDLR), il ne l’a pas joué tout seul, il était accompagné. Le football ce n’est pas un sport individuel. Moi, je suis fan de Marquinhos, j’ai toujours aimé Marquinhos. C’est le Brésilien qui me fait plaisir à voir jouer."
Et Fernandez de compléter: "C’est un personnage que j’aime beaucoup. Et c’est un garçon qui a beaucoup plus de qualités qu’on ne le pense. Après, ça dépend avec qui tu le maries… (…) Mais qu’il soit toujours là, qu’il soit resté au fil des années, alors qu’il aurait automatiquement des prétendants sur le marché des transferts, ça montre qu’il a un attachement au PSG."
L’histoire n’est d’ailleurs peut-être pas prête de s’arrêter, alors que "Marqui" est sous contrat avec Paris jusqu’au 30 juin 2028. Si Jean-Marc Pilorget l’imaginait "battre le record et s’en aller", l’intéressé se voit bien poursuivre l’aventure. "J’ai 29 ans, et je pense que mon avenir est toujours ici", assurait Marquinhos ces derniers jours. "Je pense à ces couleurs, je pense à ce maillot, à cette maison. Je veux aider le maximum possible, donner le maximum sur le terrain, aider tous les joueurs qui passent ici avec mon expérience après ces onze ans ici, au PSG. Faire toute ma fin de carrière ici? Ce serait pas mal (rires), après on sait comment est le foot, ça va très vite. J’espère que je serai toujours dans le projet du club, du coach, du président… Moi je me sens engagé dans ce projet, et je serais très heureux de faire toute ma carrière ici."
