Neuf buts, des twists dans tous les sens et la gagne à la 97e: Brest assuré d'être européen après le match du week-end à Rennes

Les hommes d'Eric Roy ont écrit l'histoire du Stade Brestois ce dimanche, lors de la 31e journée de Ligue 1. Au Roazhon Park, au bout du match le plus prolifique de la saison avec neuf buts au total et un scénario fou à plus d'un titre, les Brestois s'ouvrent en grand les portes de l'Europe. Car quoi qu'il arrive, cette victoire à Rennes permet au club de valider son billet pour une Coupe européenne. Reste à savoir laquelle.

Passé par toutes les émotions, mené 2-0 puis devant au score (3-2 puis 4-2) avant d'être rattrapé, Brest a finalement eu le dernier mot à la 97e minute: une tête rageuse de l'ancien Rennais Lilian Brassier, sur coup-franc, offre le 5-4 à ses coéquipiers, récompensés par leur force mentale. Avec ce succès, Brest se hisse à la troisième place du championnat, devant Lille, et s'assure une participation en compétition européenne au bout de la meilleure saison de son histoire.

Un derby heurté et un scenario complètement fou

Avec trois buts en onze minutes, le choc breton démarrait déjà fort. Kalimuendo donne le ton très tôt, pour son premier doublé de la saison, d'une frappe croisée d'abord (4e), puis en renard des surfaces, l'ancien parisien profite d'une faute de main de Bizot sur une belle enroulée de Désiré Doué (9e). Avant que Steve Mounié ne lui réponde moins deux minutes plus tard, avec un peu de réussite, en deux temps face à Mandanda, jouant de sa dimension physique a la réception d'un bijou de ballon brossé par Del Castillo (huit réalisations pour le meilleur passeur du championnat, aux côtés d'Ousmane Dembélé).

Si les fautes à répétitions (14 côté Rennais contre 15 à Brest), sous la pluie bretonne, hachent quelque peu la rencontre dans un derby loin d'être connu pour son animosité, le spectacle a été plus qu'au rendez-vous, intense, au bout d'un scénario complètement fou. Puisque les Brestois, menés 2 à 0, reviennent à 4-2 au retour des vestiaires, d'abord par un centre fort de Camara pour Mounié, en embuscade, qui pousse Omari à se trouer sur la pelouse glissante du Roazhon Park et envoyer le ballon au fond de son but (48e, contre son camp). Toujours sans complexe, toujours vers l'avant, une tête puissante de Satriano sous la barre transversale de Mandanda (54e), puis une superbe reprise de Camara (66e), plein de spontanéité, après un duel encore gagné de la tête par Mounier, font exulter le staff d'Eric Roy qui se croit déjà à l'abri.

"On est des abrutis tout simplement", les mots durs de Benjamin Bourigeaud à la fin du match

La délivrance de Brassier qui fait exploser le parcage

Alors qu'on les pensait fléchir, condamnés par leur perpétuelle maladresse défensive (11e défense à domicile du championnat), les hommes de Julien Stéphan répondent à l'orgueil, deux minutes plus tard d'une frappe pure de Theate de l'exterieur de la surface (68e) puis sur un coup de pied arrêté de Bourigeaud, touché de la pointe par Terrier (sur une combinaison déjà tentée en permière période, en vain). Mais, etouffés par les Rennais, les hommes de Roy font preuve d'un caractère à toute épreuve et profitent d'une dernière cartouche sur un coup franc: un but miraculeux de Brassier à la tout dernière minute d'une tête plongente crucifie Mandanda sur sa ligne (97e) et fait deverser une vague blanche dans le parcage du Roazhon Park.

Si la surprise brestoise (14e de Ligue 1 l'année dernière) s'assure officiellement une place européenne, il faudra continuer sur cette lancée face à Nantes puis Reims avant le dernier déplacement à Toulouse pour rester à cette troisième place qualificative en Ligue des champions.

En 11 matchs contre les équipes du Top 6, les Rennais n'ont signé qu'une seule victoire et ce grand coup sur la tête reçu à domicile fait éloigner un peu plus les rêves d'Europe, alors que Lens (sixième, quatre points devant) peut asseoir son avance en déplacement à Marseille, ce dimanche soir, en clôture de la 31 journée de championnat.

Article original publié sur RMC Sport