Procès de l'attentat de Trèbes et Carcassonne : jusqu'à 11 ans de prison requis contre les proches de Radouane Lakdim

Six proches de l'auteur des attentats de Trèbes et de Carcassonne sont jugés depuis le 22 janvier pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Jusqu'à 11 ans de prison ont été requis contre sept proches de Radouane Lakdim, ce mardi 20 février, au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, qui ont fait quatre morts. Six hommes et une femme sont jugés, depuis le 22 janvier 2024, par la cour d'assises spéciale de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste".

Le 23 mars 2018, Radouane Lakdim, petit délinquant radicalisé de 25 ans, avait "lâchement et par surprise", dit l'avocate générale, abattu un homme sur un lieu de rencontre homosexuel à Carcassonne (Aude), puis tiré sur des policiers faisait leur footing, avant de poursuivre son périple meurtrier au Super U de Trèbes.

Dans le supermarché, il avait abattu un salarié et un client, avant de prendre en otage une caissière. Le gendarme Arnaud Beltrame, qui avait pris sa place, avait été mortellement blessé. Radouane Lakdim sera tué dans l'assaut du GIGN.

Pas de "complicité"

Aucun des accusés n'est jugé pour "complicité" des crimes commis, l'enquête a montré que Radouane Lakdim avait agi seul. Cinq de ces six hommes et une femme, des proches de l'assaillant âgés de 24 à 35 ans, sont jugés pour "association de malfaiteurs terroriste", les deux autres pour des délits connexes.

"Nous pensons que, dans ce box, il y a des gens qui ont su, et pas dénoncé, des gens qui ont soutenu et pas dénoncé. Et des gens qui ont commis d'autres infractions qui n'ont pas forcément de lien avec ce dossier, mais qui ont été révélées par l'enquête", a déclaré l'une des deux représentantes du parquet antiterroriste (Pnat), Alexa Dubourg.

Contrairement aux juges d'instruction, le Pnat a toujours estimé dans ce dossier que la qualification terroriste ne valait pas pour certains des accusés, et demandera donc qu'elle soit abandonnée pour certains d'entre eux, a prévenu la magistrate.

Même si "c'est difficile pour les victimes", il faudra "condamner les gens pour ce qu'ils ont fait et uniquement ce qu'ils ont fait". Le verdict est attendu vendredi.

Article original publié sur BFMTV.com

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