"Une priorité absolue" : Gabriel Attal entend amener "la cause de l'école" à Matignon

Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a évoqué son portefeuille actuel au moment de sa passation de pouvoir avec Élisabeth Borne. Celui qui a remplacé Pap Ndiaye au ministère de l'Éducation a mis en lumière son bilan et assuré vouloir poursuivre son action.

"J'amène avec moi, à Matignon, la cause de l'école". Ce mardi 9 janvier, Gabriel Attal a officiellement pris ses fonctions de Premier ministre. Au moment de la passation de pouvoir avec sa prédécesseure Élisabeth Borne, le nouveau chef du gouvernement est revenu sur ses cinq mois à la tête de l'Éducation nationale.

"Ces derniers mois, j'ai donné toute mon énergie dans le but de redonner espoir à cette génération, à ces parents, en œuvrant pour l'école de la République", a-t-il lancé sur le pas de porte de Matignon.

Gabriel Attal a fait le bilan de son action, de l'abaya au "choc des savoirs". "En prenant des décisions fortes sur l'abaya (...) sur la laïcité, c'est pour l'égalité que je me suis engagé", a-t-il débuté. Une référence à l'interdiction de l'habit décrétée avant la rentrée 2023-2024.

L'ancien ministre de l'Éducation a poursuivi en évoquant son "choc des savoirs", une réforme "pour l'égalité". Pour rappel, ce plan annoncé début décembre prévoit un certain nombre de révisions dans les programmes du collège au lycée, comme sur la question du redoublement, où les familles n'auront "plus le dernier mot".

Enfin, Gabriel Attal a fini son triptyque par la lutte contre le harcèlement, décrétée grande cause de son action après les suicides d'élèves harcelés dans leurs établissements scolaires. Sur ce point, l'ex porte-parole s'était justement confié sur sa propre expérience à la fin du collège. Il avait confié un "déferlement d'insultes et d'injures" de plusieurs mois".

Promesse de "continuité"

Le nom du successeur de Gabriel Attal à la tête de l'Éducation nationale n'est pas encore connu. Le Premier ministre l'assure, l'école reste "la mère de nos batailles", un sujet qu'il place au rang de "priorité absolue".

"Il y aura de ce point de vue une forme de continuité" dans son action, a-t-il promis".

Les principaux syndicats de l'éducation, ont, eux, tiré un bilan moins rose du passage de leur ministre. Ils décrient avant tout un "passage éclair", comme l'a déploré la secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat enseignant du second degré, Sophie Vénétitay.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - La passation de pouvoir entre Elisabeth Borne et Gabriel Attal à Matignon