Présidentielle en Mauritanie: trois morts dans le sud du pays

En Mauritanie, alors que la réélection du président sortant Mohamed Ould Ghazouani est contestée par une partie de l’opposition, on apprend la mort de trois personnes dans le sud du pays. C’était dans la nuit de lundi à mardi, après qu'elles ont été arrêtées à la suite d'actes de pillage, selon le ministère de l'Intérieur.

Avec notre envoyée spéciale de retour de Nouakchott, Léa-Lisa Westerhoff

Les faits ont eu lieu dans la ville de Kaedi, dans la vallée du fleuve Sénégal. Dans la nuit de lundi à mardi, affirme le ministère de l’intérieur, des actes de pillages et de vandalisme ont conduit les forces de l’ordre à interpeller et placer en détention un certain nombre de personnes, du fait « de l’heure tardive et du nombre élevé de manifestants ». Deux d’entre eux sont décédés en détention, le troisième plus tard à l’hôpital, expliquent encore les autorités dans ce communiqué, sans plus de détails sur l’origine des décès.

Enfin, deux membres des forces de sécurité ont été gravement blessés, selon le ministère de l’intérieur qui promet une « enquête transparente » pour établir la cause de ces morts. Des troubles ont également été signalé lundi soir, dans la capitale, à Nouadhibou et dans la ville de Bogue, selon une source sécuritaire. Mais, depuis ce mardi le calme est revenu.

Attente de validation du Conseil constitutionnel

De son côté, le candidat Biram Dah Abeid, arrivé deuxième à l’élection présidentielle, selon la commission électorale, a présenté ses condoléances aux victimes. Depuis les résultats de la présidentielle, il accuse la commission électorale de fraude pour assurer la réélection du président sortant.


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