La popularité d’Emmanuel Macron et Gabriel Attal chute en avril dans le sillage du déficit public - EXCLUSIF

La situation est inquiétante pour le Premier ministre, qui a perdu six points depuis sa nomination à Matignon dans le baromètre YouGov pour Le HuffPost.

Gabriel Attal et Emmanuel Macron photographiés lors des obsèques de Robert Badinter (illustration).
LUDOVIC MARIN / AFP Gabriel Attal et Emmanuel Macron photographiés lors des obsèques de Robert Badinter (illustration).

POLITIQUE - Il n’y a pas que les finances publiques qui vont mal. La popularité de l’exécutif aussi. Selon le dernier baromètre réalisé du mardi 2 au vendredi 5 avril par YouGov pour Le HuffPost, Emmanuel Macron et Gabriel voient tous les deux leurs cotes de sympathie décrocher. Mesuré à 27 % d’opinion favorable le mois dernier, le chef de l’État glisse de deux points en moins, pour s’établir à 25 %.

Dit autrement, seul un Français sur quatre conserve une image positive du président de la République. La chute est du même ordre pour le locataire de Matignon. Gabriel Attal, dont la popularité écrasait celle du chef de l’État après sa nomination en janvier, perd deux points sur le mois écoulé, sa cote atterrissant à 31 % d’opinions favorables.

Soit une perte de six points depuis son accession à la tête du gouvernement. Surexposé médiatiquement, Gabriel Attal semble payer le dérapage de la dette publique (seulement 8% des Français considèrent l’économie française en bonne santé) ainsi qu’une forme d’érosion naturelle de l’élan de sympathie dont il avait bénéficié à son arrivée à Matignon.

« Par rapport au mois de sa nomination, la part de Français sans opinion s’est réduite au profit de celle des opinions défavorables dépassant le cap symbolique des 50 % », alerte YouGov.

Attal plombé par la dette ?

Évoquant une nécessaire « rigueur » pour rattraper le déficit, le chef du gouvernement s’est également attiré une vague de critiques en annonçant une nouvelle réforme des allocations-chômage, alors que les effets positifs de la première initiative en la matière restent encore à démontrer. Les messages contradictoires envoyés par le gouvernement sur la possibilité de recourir (ou non) à l’impôt pour renflouer les caisses ont également pu laisser des traces.

Également interrogés sur la capacité de Gabriel Attal à redresser la barre budgétaire, les Français sont (très) sceptiques. Seulement 23 % des Français font confiance au Premier ministre « pour assainir les comptes publics de la France ». Il n’y a que les sympathisants du camp présidentiel qui lui accordent majoritairement, à 67 %, du crédit sur le sujet. En outre, 74% des Français jugent que le gouvernement a une mauvaise gestion de l’économie. Soit une hausse de cinq points sur le mois. Charge au Premier ministre d’inverser la tendance. Sur le déficit, comme aux yeux de l’opinion.

Cette enquête a été réalisée sur 1 016 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France, du 2 au 5 avril 2024.

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