"Une personne arrogante": la grosse colère des Niçois sur l'arbitrage de Clément Turpin lors d'OL-Nice

Une défaite qui passe mal. Ou plutôt les décisions prises par Clément Turpin ce vendredi, lors de la victoire lyonnaise face à l'OGC Nice en ouverture de la 22e journée de Ligue 1 (1-0). S'en était visiblement trop pour Jean-Pierre Rivère, qui a voulu s'entretenir avec l'arbitre français dès le coup de sifflet final au moment de regagner les vestiaires. "Ça fait deux matchs de suite", a pesté le président du Gym.

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"Il faut que Monsieur Turpin se remette en question"

Au micro de Prime Video, Jean-Pierre Rivère avait beaucoup de choses à dire sur la prestation de l'arbitre de la rencontre. "Je n'ai pas l'habitude de m'exprimer en fin de match, notamment sur le corps arbitral. Mais sincèrement, ce n'est plus possible. Je ne parle pas que de ce soir, ça s'accumule. Il y a des fautes qui ne sont pas sifflées systématiquement. Le week-end dernier, monsieur Turpin était à la VAR, l'arbitre de terrain ne siffle rien sur la faute. Monsieur Turpin à la VAR demande le carton rouge (de Dante), ça change le match quand vous jouez à dix contre onze. Ce (vendredi) soir, je ne comprends pas. Je regarde le ralenti et pour moi il y a au moins deux penalties. Sur la main (de Caqueret), il explique à Florent Ghisolfi le règlement. On le met de côté. Le coup de coude en pleine surface, il siffle la faute inverse sur Lotomba... Je regarde les images, il faut que monsieur Turpin se remette en question (...) En fin de match quand je vais m'adresser à lui, il me dit 'ne me touchez pas, ne me montrez pas du doigt'. Mais Mr Turpin, je vous parle. C'est une personne arrogante. Il est intouchable mais là, ça s'accumule. On se demande ce qu'il faut faire."

Images à l'appuis, le président niçois a disséqué les actions litigieuses, avant d'en remettre une couche en zone mixte. "Vous savez que je ne parle jamais sur l'arbitrage en fin de match. Cela fait 13 ans que je suis président, je crois que ça ne m'est jamais arrivé. Être arbitre c'est très difficile, qu'il fasse des erreurs c'est normal, on fait tous des erreurs. Mais à un moment ça s'accumule. Cela fait beaucoup de matchs où on a beaucoup d'erreurs d'arbitrage. Qu'un arbitre se trompe, c'est normal, mais il y a le VAR. A quoi cela sert?! Monsieur Turpin est peut-être intouchable, peut-être qu'on ne peut pas discuter ses décisions... quand je vais le voir en fin de match, que je veux lui parler et qu'il me dit 'ne me touchez pas, ne me touchez pas, ne me montrez pas du doigt'... à un moment, il faut qu'il redescende. Les enjeux sont importants. Tout le monde peut se tromper, je le comprends parfaitement. Mais on a le VAR, à quoi il sert? Ce n'est pas que ce match. Quand monsieur Turpin (qui était au VAR) nous sort Dante (carton rouge contre Monaco, ndlr) le dernier match, l'arbitre ne dit rien, Monaco a gagné, très bien. Quand j'apprends que ce soir j'ai monsieur Turpin en arbitre, je suis un peu inquiet. Une intuition peut-être... on n'est pas des mauvais perdants mais à un moment il faut dire stop."

Le tweet ironique du Gym

Sur X (ex-Twitter), le directeur général Fabrice Bocquet a dénoncé un "arbitrage indigne" de la part de Clément Turpin. "Cela fait plusieurs matchs que ca dure et cela doit cesser", écrit-il.

Un sentiment partagé par Marcin Bulka. "L'arbitrage... cela fait deux matchs que les décisions ne sont pas 100% justes. On peut beaucoup mieux faire avec le VAR. Il y avait beaucoup d'occasions où on aurait au moins pu faire appel au VAR pour prendre la décision juste, a fustigé le gardien de l'OGCN en zone mixte. Il y a aussi le temps additionnel. L'arbitre donne trois minutes alors que le gardien adverse perd au moins cinq minutes et qu'on ne rajoute que trois minutes avec tous les changements qui ont été faits... c'est un peu bizarre, j'aimerais bien une explication. On enchaîne avec un autre match durant lequel les décisions ne sont pas juste, le même arbitre est dedans (Turpin)... Avec le VAR, on peut prendre des décisions un peu plus justes, on a plus de temps, c'est pour ça qu'ils ont fait le VAR. Je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas prendre 30 secondes de plus. Ce n'est pas une excuse mais c'est un autre cas qui s'ajoute. L'arbitrage est important, ça peut aussi changer le match. On ne cherche pas d'excuse dans l'arbitrage, même si c'est scandaleux."

Cerise sur le gâteau, le club azuréen a ressorti la Une de L'Équipe datant du 13 septembre 2008, lorsque le Gym s'était incliné 3-2 sur un pénalty de Karim Benzema dans les dernières secondes alors qu'il menait 2-0. "Voici la une de L'Équipe du samedi 17 février 2024", écrit froidement l'OGCN.

Article original publié sur RMC Sport