Législatives : Garrido pose une condition pour se désister, et celle-ci illustre bien les fractures à LFI

La députée LFI sortante est arrivée en troisième position en Seine-Saint-Denis, derrière notamment Aly Diaouara, le candidat officiellement investi par le mouvement insoumis.

La condition posée par Garrido pour se désister illustre bien les fractures internes à LFI
JULIEN DE ROSA / AFP La condition posée par Garrido pour se désister illustre bien les fractures internes à LFI

POLITIQUE - Retire dans les pattes. La députée LFI sortante Raquel Garrido est arrivée troisième du premier tour des élections législatives dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis dimanche 30 juin, derrière le candidat investi par la France insoumise Aly Diaouara et la représentante de l’UDI Aude Lagarde.

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En rupture avec Jean-Luc Mélenchon et ses proches, voilà donc Raquel Garrido pressée de se désister en faveur du candidat de gauche arrivé en tête. Reste que les choses ne sont pas si simples. Et elles montrent bien le fossé que ces législatives ont fait naître dans ce camp.

Invitée de TF1 ce lundi 1er juillet, l’élue sortante a posé une sorte de condition à son retrait. « La logique voudrait que le deuxième à gauche se désiste. C’est le cas dans la circonscription d’Alexis Corbière, dans la circonscription de Danielle Simonnet, d’Hendrik Davi et dans la mienne, a-t-elle expliqué. J’y suis prête, et je demande que tout le monde ait le sens des responsabilités. »

En clair, Raquel Garrido se dit ouverte à laisser le champ libre à Aly Diaouara. Mais elle demande en conséquence le retrait des candidats soutenus par la France insoumise qui sont arrivés derrière les députés LFI sortants mais écartés par la direction au moment des investitures.

Plus précisément, il s’agit de Sabrina Ali Benali arrivée derrière Alexis Corbière (40 %) en Seine-Saint-Denis, de Céline Verzeletti arrivée derrière Danielle Simonnet à Paris et d’Allan Popelard, arrivé derrière Hendrik Davi à Marseille.

Une question de « cohérence » pour l’ancienne proche du fondateur de la France insoumise. Et une façon de déplacer la pression sur la direction actuelle du mouvement, laquelle réclame le retrait de tous les candidats arrivés troisième si le Rassemblement national est en mesure de l’emporter (ce qui n’est pas le cas dans les territoires concernés). Pour l’instant, Céline Verzeletti a annoncé maintenir sa candidature face à Danielle Simonnet, au grand dam de plusieurs membres du Nouveau Front populaire.

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