Passe d'armes entre le chef de l'Otan et la diplomatie chinoise sur la guerre en Ukraine

Le discours du secrétaire général de l'Otan, à Washington, a piqué la Chine au vif. Pour la première fois, Jens Stoltenberg s'en est directement pris, lundi 17 juin, à la stratégie chinoise autour de la guerre en Ukraine et appelé les alliés à muscler leur jeu vis-à-vis de Pékin. Il ne devrait pas jeter de l'huile sur le feu et ferait mieux de trouver des solutions concrètes pour un règlement concret de la crise, a réagi Lin Jian, un porte-parole de la diplomatie chinoise.

La Chine ne livre pas d'armes à l'armée russe. Mais elle fournit à la Russie du matériel indispensable à son effort de guerre. Des pièces d'outillage et des composants électroniques comme ceux utilisés pour faire voler les drones sur la ligne de front. Aux yeux de Jens Stoltenberg, ce n'est plus tenable. Et Pékin doit clarifier sa position.

« En public, le président Xi a voulu donner l'impression qu'il se tenait en retrait de ce conflit afin d'éviter les sanctions et de maintenir son économie à flot. Mais la réalité, c'est que la Chine alimente le plus grand conflit qu'ait connu l'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale tout en voulant maintenir de bonnes relations avec l'Occident, a déclaré le secrétaire général de l’Otan. Pékin ne peut pas être gagnant sur tous les tableaux. À un moment donné, à moins que la Chine ne change de cap, les alliés devront lui imposer le coût de sa politique. »

« Ne pas jeter de l'huile sur le feu »


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