Papillomavirus: l'ANSM préconise que les ados soient allongés ou assis par terre après le vaccin

Une adaptation des consignes après un drame dans un collège. L'Agence du médicament (ANSM) préconise que les adolescents vaccinés contre le papillomavirus humain doivent rester allongés ou assis par terre pendant les quinze minutes suivant l'injection deux semaines après la chute mortelle d'un adolescent suite à un malaise post-vaccinal dans un collège.

Dans un document publié sur son site internet mardi, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met à jour les consignes de "surveillance post-vaccination" à destination des professionnels de santé.

L'un des principaux effets indésirables du vaccin étant le risque de "malaise", "il est important que des mesures simples soient mises en place afin d'éviter toute blessure: les personnes vaccinées doivent rester allongées (sur des tapis de sol ou couvertures) ou assises par terre adossées à un mur dans un espace dégagé", détaille l'agence.

Fin de la simple "surveillance"

Jusqu'à présent, selon les consignes pour la vaccination au collège, organisée depuis octobre, seule une surveillance des élèves dans le quart d'heure suivant l'injection était recommandée, sans préciser dans quel cadre.

Une note de l'ARS (Agence régionale de santé) Ile-de-France publiée en juin expliquait ainsi que les élèves devaient être assis sur "des chaises" ou "des fauteuils", et préconisait d'allonger les élèves victimes de malaise.

Ce changement de consigne intervient suite au décès d'un élève de 5e du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes (Loire-Atlantique) fin octobre, des suites d'une lourde chute, a confirmé l'ANSM à l'AFP mardi.

Le parquet de Nantes, qui a ouvert une enquête pour homicide involontaire, avait indiqué à l'AFP que "le collégien, qui ne se sentait pas bien peu de temps après l'injection, a été assis sur une chaise et est tombé en arrière sur la tête après un malaise"

Les malaises restent "peu fréquents"

L'ANSM précise que les malaises post-vaccinaux, parfois de brève pertes de connaissance, sont "peu fréquents et rapidement résolutifs, peuvent correspondre à une réaction psychogène à l'injection" et "peuvent s'accompagner de tremblements ou de raideurs".

La campagne de vaccination de collégiens en classe de 5e contre les papillomavirus humain (HPV), à l'origine de nombreux cancers comme celui du col de l'utérus, a été lancée début octobre en France. Elle n'est pas obligatoire.

Article original publié sur BFMTV.com