Pour Olivier Faure, Jean-Luc Mélenchon ne peut plus "être celui qui incarne la gauche et l'écologie"
Le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a estimé ce mardi que le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ne pouvait "plus prétendre être celui qui incarne l'ensemble de la gauche et de l'écologie".
Olivier Faure a précisé sur France inter qu'il proposerait au conseil national du PS ce mardi soir "un moratoire" pour "obtenir une clarification" sans laquelle les socialistes "ne particip(eront) plus à l'Intergroupe de la Nupes" à l'Assemblée nationale, après le refus des cadres de LFI de désigner le Hamas comme une organisation "terroriste".
"Je n'en peux plus de ces polémiques"
Dix jours après l'attaque du Hamas contre Israël, "j'enrage", a assuré le responsable socialiste:
"Depuis une semaine, de quoi parle-t-on? On parle exclusivement de la France insoumise qui a refusé à un moment de qualifier, ce qui est pourtant une évidence, le Hamas d'organisation terroriste".
"Je n'en peux plus de ces polémiques, de ces diversions qui empêchent la gauche d'être audible", a-t-il soupiré.
"Il y a aujourd'hui un sujet avec la méthode Mélenchon, parce qu'effectivement il conduit la gauche dans une forme de stagnation", a insisté Olivier Faure, critiquant "la stratégie de tout conflictualiser", "d'antagoniser en permanence", du triple candidat à la présidentielle.
"Stratégie qui nous conduit dans un mur"
Réclamant un "fonctionnement plus démocratique" de l'alliance pour aboutir à "une candidature commune à l'élection présidentielle de 2027", il a appelé à "un dialogue" avec ceux qui sont "prêts" à "construire le rassemblement sur des bases claires" et "en finir avec une stratégie qui nous conduit dans un mur".
"Nous avons demandé une sixième République, ce n'est pas pour avoir un nouveau Jupiter, c'est pour avoir au contraire la possibilité d'avancer avec un esprit qui est un esprit collectif", a-t-il tranché.
Créée en juin 2022 pour les élections législatives, la nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) a permis à la gauche de disposer de 150 députés à l'Assemblée nationale, mais a aussi connu de multiples crises.