En Nouvelle-Zélande, un nombre record de chats tués lors d’une chasse très controversée

Cette compétition baptisée « The North Canterbury fundraising event » offre 283 euros à celui qui a tué le plus de chats, et 565 euros à celui qui a tué le plus gros.

Plusieurs centaines de chats errants ont été tués dans une chasse organisée en Nouvelle-Zélande (photo d’illustration).
picture alliance / dpa/picture alliance via Getty I Plusieurs centaines de chats errants ont été tués dans une chasse organisée en Nouvelle-Zélande (photo d’illustration).

NOUVELLE-ZÉLANDE - C’est un concours qui fait froid dans le dos. En Nouvelle-Zélande, une compétition très controversée permet aux enfants et adultes de chasser des animaux, et notamment des chats errants, en échange d’argent. Cette année, elle a enregistré un nombre record d’animaux tués.

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340 chats errants ont été tués en 2024, soit 100 de plus que l’année précédente, rapporte The Guardian. Le New Zealand Herald indique de son côté que 370 chats ont été tués. L’évènement a réuni plus de 1 500 personnes, dont 440 avaient moins de 14 ans.

Baptisée « The North Canterbury fundraising event », cette compétition, qui a eu lieu le week-end des 29 et 30 juin dans cette région de Nouvelle-Zélande, permet de chasser des cerfs, cochons, canards, opossums ou lapins, dans l’objectif affiché de maîtriser les populations sauvages. Depuis l’année dernière, il est aussi possible de chasser des chats errants qui menaceraient la faune et seraient porteurs de maladies mettant en danger le bétail des agriculteurs, selon Matt Bailey, l’organisateur de l’évènement, cité par le Guardian. Une récompense de 500 dollars néo-zélandais (environ 283 euros) est attribuée au chasseur ayant tué le plus de chats tandis que 1 000 dollars (environ 565 euros) sont offerts à celui ayant tué le plus gros chat.

Des mesures de protection sont mises en place pour garantir que les chats domestiques ne soient pas pris pour cible, d’après Matt Bailey. Les chats doivent d’abord être piégés pour s’assurer qu’ils sont bien des chats errants, puis doivent être tués à l’aide d’un fusil de calibre 22 minimum. La chasse est limitée aux zones situées à au moins 10 km des zones résidentielles.

Cette compétition est fermement condamnée par les défenseurs des animaux, dénonçant un acte cruel mettant en danger la vie des chats errants et participant à la désensibilisation des enfants à la violence. Ces défenseurs critiquent aussi les tentatives de justification la part des organisateurs qui, eux, assurent qu’il s’agit de sauver la biodiversité en Nouvelle-Zélande.

La question du contrôle de ces animaux suscite en effet un débat très animé dans le pays, qui affiche l’un des taux de possession de chats par habitant les plus élevés au monde. Afin d’éviter que ces chats nuisent à la biodiversité, les défenseurs des animaux mais aussi les chasseurs souhaitent mettre en place des programmes de capture et de stérilisation.

« Si nous nous soucions réellement de la conservation des oiseaux et de la protection de la faune sauvage, nous devons faire en sorte que les individus assument la responsabilité de leurs chats en les stérilisant pour éviter la reproduction non planifiée et le rejet ultérieur de portées indésirables », explique le parti politique animaliste australien, Animal Justice Party. Matt Bailey aimerait, lui, instaurer une loi garantissant que les chats soient pucés et stérilisés.

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