Ce requin pourrait vivre 500 ans : des chercheurs traquent ses secrets de longue vie

Il pourrait mesurer plus de 7 m de long et vivre jusqu’à un demi-millénaire. Le requin du Groenland est le plus vieux vertébré connu. Une équipe de chercheurs s’est penchée sur son exceptionnelle longévité.

Au moins 270 ans, et peut-être même jusqu'à cinq siècles ! Le vertébré ayant la plus longue longévité est un poisson des eaux arctiques, le requin du Groenland (Somniosus microcephalus).

Ce représentant des dents de la mer est l'un des plus gros requins carnivores avec le grand requin blanc. Il chasse le calmar, le phoque et toutes sortes de poissons qui se laisseraient mettre à son menu. Pourtant sa principale arme n'est pas la vivacité. Ce serait même son point faible, puisqu'il dépasse péniblement le km/heure (0,34 mètre par seconde). Ce qui n'empêche pas ce prédateur de capturer des proies 10 fois plus rapides que lui, comme des phoques qu'il surprend à 500 mètres de profondeur.

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Les traces de carbone 14 dans les yeux de requins du Groenland

Ce serait pourtant sa lenteur qui lui permettrait d'être le mathusalem des animaux vertébrés. En effet, selon l'équipe d'Ewan Camplisson (Université de Manchester, Angleterre) qui a présenté ses travaux à la conférence annuelle de la Société de Biologie Expérimentale de Prague (République tchèque) le 3 juillet 2024, le secret de sa longévité tiendrait entre autres dans son métabolisme très lent et qui reste constant au cours du temps. Une totale anomalie puisque la majorité des animaux voit l'activité de leurs enzymes métaboliques varier au fur et à mesure qu'ils vieillissent.

Du fait de son métabolisme, l'animal a une croissance très lente, environ 0,5 cm par an. C'est ainsi que dans les années 50, l'âge d'un requin du Groenland a pu être estimé à 2 siècles, l'animal ayant été capturé deux fois à 16 ans d'intervalle et n'ayant grandi que de 6 centimètres. Plus précisément, en 2016, une étude danoise parue dans le magazine Science et mettant à profit les tests nucléaires menés depuis les années 50 a daté les traces de carbone 14 dans les cristallins d'une trentaine de spécimens. Il s'est avéré que les âges des deux plus grands a[...]

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