L’ouragan Béryl s’apprête à toucher la Jamaïque et les îles Caïmans, au moins 7 morts dans les Caraïbes

Des habitants réparent le toit d’une maison inondée après le passage de l’ouragan Béryl dans l’État de Sucre, au Venezuela, le 2 juillet.
VICTOR GONZALEZ / AFP Des habitants réparent le toit d’une maison inondée après le passage de l’ouragan Béryl dans l’État de Sucre, au Venezuela, le 2 juillet.

INTERNATIONAL - Béryl n’a pas terminé sa course. L’ouragan s’apprête ce mercredi 3 juillet à toucher la Jamaïque puis les îles Caïmans, prévient le Centre américain des ouragans (NHC), après avoir fait au moins sept morts et causé des destructions considérables dans le sud-est des Caraïbes. Trois personnes sont mortes au Venezuela, trois autres ont été tuées à la Grenade et une personne est morte à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

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« Des vents dévastateurs (...), une montée des eaux potentiellement mortelle et des vagues destructrices sont attendus dans des zones de Jamaïque et des îles Caïmans mercredi dans la journée et le soir », écrit le NHC dans son bulletin, relevant que l’ouragan s’accompagne de vents soufflant à 250 km/h.

Un ouragan « extrêmement dangereux »

« La bonne nouvelle, c’est que Béryl a commencé à s’affaiblir un peu », explique le directeur du NHC Michael Brennan, qualifiant l’ouragan d’« extrêmement dangereux ». Béryl pourrait toucher la Jamaïque en catégorie 3 ou 4, ce qui pourrait causer des « dégâts considérables en raison du vent, notamment au niveau des habitations, des toits, des arbres et des lignes électriques », ajoute-t-il.

Le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness a notamment invité « tous les Jamaïcains à faire des réserves de nourriture, de piles, de bougies et d’eau », à mettre « en lieu sûr » leurs « documents essentiels », a-t-il écrit dans une publication sur le réseau social X (anciennement Twitter).

Des alertes ont également été émises dans les îles Caïmans, que Béryl devrait frôler ou survoler dans la nuit de mercredi à jeudi, selon le NHC. Béryl va également toucher le sud d’Haïti et atteindre, affaibli, la péninsule du Yucatan, au Mexique, jeudi soir.

Un phénomène de la crise climatique

Bien que relégué mardi après-midi en catégorie 4, ce premier ouragan de la saison fut, lundi soir et mardi matin, classé en catégorie 5, la plus élevée avec des vents supérieurs à 252 km/h et des conséquences « potentiellement catastrophiques ». Béryl était alors l’ouragan de catégorie 5 le plus précoce jamais enregistré par les services météorologiques et cela est notamment dû au réchauffement climatique.

« Il est clair que la crise climatique pousse les catastrophes à de nouveaux niveaux records de destruction », observe Simon Stiell, le chef de l’ONU Climat. « La crise climatique va de mal en pis, et plus vite que prévu », ce qui nécessite en réponse « une action climatique bien plus ambitieuse de la part des gouvernements et des entreprises », a-t-il ajouté dans une déclaration à l’AFP.

Béryl est le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique. Un phénomène climatique de cette échelle est extrêmement rare si tôt dans la saison des ouragans qui s’étend de début juin à fin novembre aux États-Unis. L’observatoire météorologique américain (NOAA) avait prévu fin mai une saison extraordinaire et la possibilité de quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus.

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