«Le Nouveau Front populaire est né!»: récit des intenses négociations qui ont mené à l'union de la gauche française

Dimanche 9 juin, 21h. Alors qu’aux soirées électorales des partis de gauche et écologistes, on se félicite ou on rumine son score, Emmanuel Macron prend la parole. Face au mauvais résultat de son camp, le chef de l’État annonce la dissolution de l’Assemblée nationale. Passé le moment du choc, les téléphones portables des dirigeants socialistes, communistes, insoumis et écologistes commencent à vibrer. La constitution du Nouveau Front populaire vient de commencer.

Il est 23 heures passées quand Jean-Luc Mélenchon prend pour la seconde fois la parole à la Rotonde de Stalingrad où les Insoumis passent leur soirée électorale. Le leader de la France insoumise (LFI) est en colère contre ceux qui ont, de son point de vue, saboté une victoire possible de la gauche aux Européennes en refusant l’union. Il se fait alors ironique sous les rires de ses partisans : « Les téléphones commencent déjà à chauffer, il y a un certain retour à la réalité pour les méchantes langues qui d’un coup se ravisent des horreurs qu’elles ont pu dire. »

Le triple candidat à la présidentielle ne semble à ce moment-là pas vraiment disposé à entamer de nouvelles discussions, fâché notamment de s’être vu qualifié d’antisémite par une partie des socialistes et de leurs alliés de Place publique, la formation de Raphaël Glucksmann. « Vous voulez que l’on recommence les palabres sans fin ? », s’interroge-t-il, avant de lancer « Ne prenez pas les Français pour des imbéciles. »


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