Dans le nord de l'Inde, une manifestation annulée dans le Ladakh

Rassemblements interdits et Internet coupé. La situation est tendue au Ladakh en Inde. Les habitants de ce territoire himalayen réclament leur propre gouvernement ainsi que des garanties face à l'expansionnisme de la Chine. Une grande marche près de la frontière avec la Chine a été annulée ce dimanche.

Avec notre correspondant à New Delhi, Côme Bastin

Le Ladakh est une région difficile d'accès et sous haute surveillance militaire, prise entre le Tibet Chinois, le Cachemire Pakistanais et Indien, deux zones dont les frontières sont disputées et où l’Inde affronte parfois ses voisins. Seules 250 000 personnes y habitent, à plusieurs milliers de mètres d’altitude.

La fronde est menée par Sonam Wangchuk, célèbre éducateur et activiste qui réclame un statut d'État avec un Parlement pour le Ladakh, qui faisait autrefois partie de l’État du Cachemire. En 2019, le Premier ministre indien Narendra Modi a supprimé l’autonomie du Cachemire, désormais divisé en deux entités administratives distinctes : le Jammu-et-Cachemire, en majorité peuplée de musulmans, et le Ladakh à majorité bouddhiste, devenu un territoire de l'Union administré directement par New Delhi.

Avec d'autres habitants, Sonam Wangchuk mène une grève de la faim. C’est justement le long de la frontière qu’il avait prévu une grande marche ce dimanche, pour attirer l’attention : « Le but de la marche était de mettre en lumière le sort des tribus nomades qui perdent leurs terres à cause des incursions chinoises dans le nord ainsi que l’appropriation de terrains par des entreprises indiennes, indique Sonam Wangchuk. Mais le gouvernement a surréagi, transformé la capitale en zone de guerre, et on a préféré annuler cette marche. »


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