La vérité sur l’affaire des manuscrits perdus de Céline

Un livre inédit de Céline a été publié au printemps et vendu à près de 150 000 exemplaires.  - Credit:CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Un livre inédit de Céline a été publié au printemps et vendu à près de 150 000 exemplaires. - Credit:CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

C'était donc Yvon Morandat, le mystérieux détenteur des manuscrits de Céline (Guerre, Londres, Casse-pipe…) qui ont été remis par sa fille au journaliste Jean-Pierre Thibaudat il y a plusieurs décennies. Celui-ci vient de l'annoncer sur son blog dans le cinquième épisode d'un feuilleton sur cette affaire.

Nous avions évoqué il y a un an cette piste, étant donné que Céline, à plusieurs reprises dans sa correspondance, avait accusé Morandat de lui avoir volé des brouillons dans l'appartement de la rue Girardon que le résistant, ancien adjoint de Jean Moulin pour le sud de la France (chargé des contacts avec les syndicats), collaborateur d'Alexandre Parodi, délégué général du Comité français de libération nationale en France occupée, avait obtenu au titre des appartements réquisitionnés. Nous étions allés vérifier aux Archives de Paris via les recensements que Morandat occupait bien le numéro 4 de la rue Girardon. Nous savions, et nous l'avions mentionné, que Morandat avait proposé à Céline de récupérer à son retour en France, en 1951, ses meubles du garde-meuble. Lui a-t-il aussi proposé de reprendre les manuscrits ? Sans doute, oui, mais nous n'en aurons pas la preuve tant que nous n'aurons pas les lettres envoyées par Céline à Yvon Morandat, une correspondance perdue du côté de Céline mais certainement pas du côté de la famille Morandat.

Des textes sauvés et non volés ?

Comme le rappelle Thibaudat, Céline a refusé de régler la facture du garde-meuble. « Bien [...] Lire la suite