Le Niger retire le permis d'exploitation d'un important gisement d'uranium au canadien GoviEx

Après Orano il y a 15 jours, c'est désormais la compagnie canadienne GoviEx qui se voit retirer son permis d'exploitation d'un important gisement d'uranium à Madaouela, près d'Arlit. L'annonce a été faite par la société dans un communiqué. Elle s'est vu préciser dans un courrier officiel ne plus avoir « de droits sur le périmètre du permis d'exploitation » qui retombe « dans le domaine public ».

L'entreprise alerte sur la décision du gouvernement nigérien : elle aura un « impact négatif sur le développement économique et social de la région », menace-t-elle. 800 opportunités d'emplois qui seraient perdues dans ce projet minier à la durée de vie estimée de 20 ans. Le Projet Madaouela devait également contribuer au paiement de redevances et impôts substantiels au gouvernement nigérien, selon l'entreprise.

En mars, la société civile s'impatientait que l'exploitation n'ait pas encore commencé. Le mois suivant, GoviEx révélait avoir reçu une mise en demeure du gouvernement, l'obligeant à débuter l'exploitation avant le 3 juillet. Cette semaine, la télévision publique nigérienne assurait que la société avait mobilisé plus d'un milliard de FCFA pour démarrer les travaux avant la date butoir, montrant des pelleteuses et des camions à l'œuvre, laissant penser que des avancées positives avaient été effectuées. Avant l'annonce hier par l'entreprise de la décision des autorités de stopper leur contrat.


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