Niger: le rétablissement des peines de prison en cas de délit de diffamation ou d'injures fait polémique

Au Niger, les autorités ont rétabli le 7 juin 2024 des peines de prison en cas de délit de diffamation ou d’injures sur Internet. Une décision dénoncée par différents acteurs de la société civile comme étant notamment « une atteinte à la liberté d'expression et de la presse ».

Au Niger, la diffamation et les injures sur Internet conduiront désormais derrière les barreaux : la junte du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a signé une ordonnance pour rétablir les peines de prison pour tout délit commis par des moyens de communication électronique et de nature à troubler l'ordre public. Toute personne reconnue coupable sera exposée à une peine d'un à cinq ans d'emprisonnement.

Cette décision des autorités fait réagir au sein de la société civile nigérienne. Sur les réseaux sociaux et certains sites d'informations nigériens, journalistes, juristes, activistes, dénoncent pêle-mêle « une atteinte à la liberté d'expression et de la presse », « une régression législative », « un recul grave » ou encore « un instrument de répression ! »

Cette ordonnance a été signée le 7 juin 2024 par le général Abdourahamane Tiani, président du CNSP qui avait renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Mais elle a été rendue publique seulement ce 12 juin par le ministère de la Justice.

« Prolifération sur les réseaux sociaux de propos diffamatoires, injurieux »


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