« Ne nous oubliez pas » : en Nouvelle-Calédonie, l’appel de Sonia Backès

Vue aérienne du centre commercial Kenu-In à Dumbea, Nouvelle-Calédonie, le 18 mai 2024.  - Credit:ABACA / ABACA
Vue aérienne du centre commercial Kenu-In à Dumbea, Nouvelle-Calédonie, le 18 mai 2024. - Credit:ABACA / ABACA

Qui se souvient que la Nouvelle-Calédonie, il y a quinze jours encore, faisait la une de l'actualité en métropole ? Sur fond de contestation indépendantiste, contre le dégel du corps électoral, de violentes émeutes ont enflammé l'île française le lundi 13 mai, paralysant la ville principale, Nouméa. En réponse, près de 3 000 forces de l'ordre ont été envoyées. Le président de la République, Emmanuel Macron, s'est rendu à Nouméa le 23 mai. Il a donné un mois aux responsables politiques locaux pour trouver une solution… Sauf que, patatras : en annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale, au soir du 9 juin, la France est entrée dans une ère d'incertitude politique.

Sur le « Caillou », la situation s'est apaisée par endroits, mais c'est encore loin d'être le cas partout. Les habitants, usés, se sentent abandonnés. L'économie, elle, menace de s'effondrer. Mercredi, onze cadres indépendantistes ont été interpellés et placés en garde à vue, soupçonnés d'avoir joué un rôle dans l'organisation des émeutes. Les indépendantistes de la Cellule de coordination et d'action de terrain (CCAT) ont dénoncé une « manœuvre coloniale d'un autre temps », tout en appelant « à ne pas répondre à la provocation ».

Dans un entretien accordé au Point, la présidente de l'assemblée de la province Sud, cheffe de file des loyalistes (non-indépendantistes) et membre du parti Renaissance Sonia Backès renvoie l'État à ses obligations. Un discours direct, sans ronds de jambe, qui alert [...] Lire la suite