Népal: nouveau coup de frein sur les ascensions de l'Everest

« Limitez » le nombre d’alpinistes sur le toit du monde, ordonne la Cour suprême du Népal au gouvernement de ce pays. Chaque année des centaines d’alpinistes reçoivent un permis pour escalader ses sommets, en particulier l’Everest. Mais ce tourisme d’altitude, important pour l’économie du Népal, engendre d’importants problèmes de pollution environnementale.

Avec notre correspondant régional, Côme Bastin

Huit des dix sommets les plus élevés de la planète sont situés au Népal. Ceux qui veulent les gravir et profiter de paysages naturels à couper le souffle doivent s'acquitter de coûteux permis, jusqu'à 14 000 euros pour l’Everest à partir de l’année prochaine. En 2023, 478 permis ont été octroyés pour cette montagne mythique, dont le sommet culmine à 8 849 mètres d’altitude.

Pollution

Mais cette politique destinée à limiter l’affluence tout en renflouant les caisses du pays ne suffit pas à protéger l’environnement. Les ascensions concentrées durant le printemps créent des embouteillages humains et une importante pollution plastique le long des parcours prisés.

Saisie par un avocat relayant l’inquiétude des locaux, la Cour suprême du Népal a exigé, vendredi 3 mai, que le nombre de permis distribués soit revu à la baisse pour respecter la capacité d'accueil des montagnes. Le jugement réclame aussi des mesures pour la gestion des déchets sur le toit du monde.

Impact

Reste à voir l’impact de ce jugement sur l'industrie du tourisme, vitale pour l’économie du Népal. La Cour n’a pas fourni de seuil concernant le nombre maximum de permis et leur répartition entre organisateurs d’expéditions.


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