Émeutes en Nouvelle-Calédonie : Gabriel Attal annonce l’interdiction de TikTok et le déploiement de l’armée

 Le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé ce mercredi 15 mai l’interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie. (Photo d’illustration)
THOMAS SAMSON / AFP Le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé ce mercredi 15 mai l’interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie. (Photo d’illustration)

FRANCE - Censure du réseau social. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé ce mercredi 15 mai l’interdiction de TikTok en Nouvelle-Calédonie afin d’endiguer les émeutes qui secouent l’archipel depuis lundi en lien avec une réforme constitutionnelle sur le corps électoral contestée par les indépendantistes.

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Gabriel Attal a également déclaré que des militaires allaient être déployés « pour sécuriser » les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie en ouverture d’une cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur, comme l’a demandé le haut-commissaire sur ce territoire du Pacifique sud, Louis Le Franc.

Invitation à Matignon

Le chef du gouvernement a par ailleurs assuré que l’état d’urgence, instauré sur l’archipel depuis 20 heures, heure de Paris (5 heures à Nouméa), « sera déterminant pour le retour au calme ».

Car « la situation en Nouvelle-Calédonie est grave », a-t-il jugé. « Depuis quelques jours, un déchaînement de violence inouïe fait rage, avec des pillages des incendies, des violences physiques d’une ampleur rare - et trois morts parmi les habitants » auxquels s’ajoute le décès d’un gendarme, a-t-il relaté.

« Ce n’est pas acceptable, ce n’est pas admissible, rien ne pourra jamais le justifier », a-t-il martelé. La « priorité absolue » du gouvernement reste « le retour à l’ordre, au calme », « condition pour tout dialogue », a insisté Gabriel Attal.

Cinq assignations à résidence

Il a par ailleurs promis d’inviter prochainement les parties prenantes de Nouvelle-Calédonie à une réunion à Matignon en vue de trouver un accord politique global, après l’adoption d’une loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral contestée par les indépendantistes.

Dans la soirée ce mercredi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a signé cinq premières assignations à résidence contre des indépendantistes radicaux dans la foulée de l’entrée en vigueur de l’état d’urgence. Il s’agit de cinq personnes appartenant à la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), frange la plus radicale du Front de libération Kanak socialiste (FLNKS).

Depuis lundi, les forces de l’ordre ont procédé à près de 70 ces dernières 24 heures, selon le haut-commissaire de la République à Nouméa. Au total, « 64 gendarmes et policiers ont été blessés » et « près de 200 émeutiers ont été interpellés » depuis lundi, a-t-il précisé.

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