Mort de Thomas: Élisabeth Borne condamne "les actes de violences de l'ultradroite"

Le gouvernement condamne les actions de l'ultradroite en réaction à la mort du jeune Thomas à Crépol. Après le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a annoncé sur France Inter qu'il allait demander la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite, c'est la Première ministre, Élisabeth Borne, qui a pris la parole à l'Assemblée nationale ce mardi 28 novembre.

"Je condamne avec la plus grande fermeté les démonstrations et les actes de violence de l'ultradroite ces derniers jours", a-t-elle déclaré après avoir présenté ses condoléances aux proches de Thomas.

Des rassemblements de l'ultradroite

Depuis la mort de Thomas, la mouvance identitaire française, qui regrouperait près de 3.300 personnes dont 1.300 fichés S selon un récent rapport parlementaire, appelle à des mobilisations à travers la France.

Des dizaines de militants de l'"ultra-droite nationaliste", cagoulés et venus de toute la France, se sont retrouvés samedi soir à Romans-sur-Isère, à côté de Crépol, "afin de s'en prendre aux habitants issus de l'immigration, désignés par ces militants comme les responsables de l'insécurité", selon une note du renseignement territorial de ce lundi que BFMTV a pu consulter. Ils ont été bloqués par les forces de l'ordre, avec lesquelles ils se sont longuement affrontés.

Huit personnes ont aussi été interpellées lundi soir, soupçonnées d'avoir participé à un cortège non déclaré dans le centre-ville de Lyon.

"La justice ne vient jamais de la violence"

"La justice ne vient jamais de la violence, nous ne laisserons rien passer", a affirmé Élisabeth Borne ce mercredi, ajoutant que "toute la lumière doit être faite sur la mort de Thomas et nous y veillerons". Elle a également appelé les élus à respecter un "devoir d'unité" et de "dignité" face à ce "drame", et ce, "sans récupération politique".

Thomas est décédé après avoir reçu des coups de couteau dans la nuit du 18 au 19 novembre, à la fin du "bal de l'hiver" de Crépol, dans des circonstances encore floues. Neuf personnes, interpellées en partie à Toulouse où ils avaient fui, ont été mises en examen samedi, notamment pour "meurtre en bande organisée", un chef passible de la prison à perpétuité. Six personnes, dont deux mineurs, ont été incarcérées.

Article original publié sur BFMTV.com