“Massacre” dans une école de l’ONU : Israël à l’assaut du centre de Gaza

Encore un “massacre” perpétré par Israël, a déploré le quotidien palestinien Al-Quds après le bombardement israélien, aux premières heures du jeudi 6 juin, des locaux d’une école primaire située dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, dans laquelle se trouvaient “des centaines de personnes déplacées”.

Ce bombardement a entraîné la mort d’au moins 40 personnes – dont 14 mineurs et 9 femmes – et fait au moins 73 blessés, selon un dernier bilan fourni par le ministère de la Santé de Gaza, relayé par le média Felesteen, proche du Hamas. Selon Al-Quds, “un missile a pénétré dans plusieurs salles de classe” de l’établissement géré par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

L’armée israélienne a revendiqué une attaque aérienne “précise” sur l’établissement, qui aurait permis d’éliminer “plusieurs terroristes”. Dans un message posté sur X (ex-Twitter), Philippe Lazzarini, le chef de l’agence onusienne, a assuré que Tsahal n’avait donné aucun “avertissement, ni aux personnes déplacées ni à l’UNRWA” quant à cette frappe.

L’UNRWA est dans le viseur de l’État hébreu, qui a accusé, sans fournir jusqu’ici de preuves, une douzaine d’employés de l’agence d’être impliqués dans les attaques du 7 octobre menées par le Hamas, ce qui a conduit de nombreux pays à suspendre, un temps pour certains, le financement de l’agence.

Plus largement, écrit The Jerusalem Post, Israël accuse le Hamas d’“utiliser des écoles, des installations de l’ONU, des mosquées et des hôpitaux” pour se protéger, quitte à “se servir des civils comme boucliers humains”.

Une zone “bondée de déplacés”

Cette frappe s’inscrit dans le cadre d’une “nouvelle opération militaire dans le centre de Gaza” lancée ces derniers jours, écrit la BBC. Les forces israéliennes “ont envahi de vastes zones” situées entre le corridor militaire israélien de Netzarim, qui coupe l’enclave palestinienne en deux, et Deir Al-Balah rapporte le journal palestinien Al-Ayyam, évoquant des “massacres à grande échelle” dans les zones conquises.

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