Manifestation contre l’extrême droite : « Le RN a fait son travail de dédiabolisation », les jeunes peu mobilisés

Rassemblement anti-RN - A Lille, la jeunesse de 2024 s’est moins mobilisée qu’en 2002 lors de la manifestation contre l’extrême droite à l’appel des syndicats

Mai 2002 semble bien loin. A l’époque, Jean-Marie Le Pen, candidat Front national, l’ancêtre du Rassemblement national (RN), s’était qualifié au second tour de l’élection présidentielle, à la surprise générale. Plus d’un million de personnes avaient battu le pavé en France pour manifester contre l’émergence de l’extrême droite sur l’échiquier politique français.

Une vingtaine d’années plus tard, les cortèges sont trois à quatre fois moins nombreux dans les rues. A Lille, dans le Nord, ce samedi après-midi, ils étaient environ 5.000 à 6.000 (4.000 selon la préfecture) à avoir répondu à l’appel des syndicats pour faire barrage au RN après son score électoral historique de dimanche aux Européennes.

« Nous, on savait que l’extrême droite était dangereuse »

La jeunesse, très mobilisée à l’époque, est encore là, mais en rang particulièrement clairsemé. Autre temps, autre vision ? « Je suis née à une époque où le RN a fait son travail de dédiabolisation, souligne Faustine, une Tourquennoise de 22 ans. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes que je côtoie se sont abstenus dimanche ou ont voté extrême droite. Ils ne s’en cachent plus. »

Un crève-cœur pour sa mère, Magali. « Nous, on savait que l’extrême droite était dangereuse, poursuit-(...) Lire la suite sur 20minutes

À lire aussi :
Elections législatives 2024 : Pourquoi c’est faux de dire que LFI est un parti d’extrême gauche ?
Elections européennes 2024 : En Italie, l’extrême droite de Giorgia Meloni en tête
Elections européennes 2024 : Une Europe dominée par l’extrême droite, ça ressemblerait à quoi ?