Malgré les failles de Starliner, aucun astronaute n’est “bloqué” dans l’ISS

“Je tiens à préciser très clairement que Butch et Suni ne sont pas bloqués dans l’espace”, a déclaré vendredi Steve Stich, responsable du programme des vols commerciaux de la Nasa.

La mise au point de l’agence spatiale américaine était nécessaire, car “plus de trois semaines après le début d’une mission qui devait initialement durer seulement quelques jours”, les deux astronautes ne savent toujours pas “quand ils rentreront chez eux”, observe CNN.

Le vaisseau Starliner – dont le développement chez Boeing a connu moult retards et déconvenues – “a connu à la fois des fuites d’hélium et des problèmes de propulseurs” lors de son laborieux amarrage à l’ISS le 6 juin dernier, rappelle Space.com. Les responsables du programme ont martelé devant les journalistes que la capsule était parfaitement en état de ramener les astronautes sur Terre “en cas d’urgence”.

“Mais après avoir testé les propulseurs dans l’espace, la Nasa et Boeing ont déclaré vouloir prendre plus de temps” pour comprendre “la cause profonde” des avaries constatées le 6 juin, pointe le site. Une série de tests débutera donc le 2 juillet au centre d’essai de White Sands au Nouveau-Mexique “pour reproduire la façon dont les propulseurs ont été utilisés pendant le vol”, a expliqué M. Stich.

“Tâches de routine”

“Les tests dureront environ deux semaines – tout dépendra de ce qu’ils donneront – et des analyses plus approfondies seront ensuite nécessaires”, souligne Space.com. Autant d’éléments qui empêchent de fixer une date exacte pour le retour sur Terre de Starliner et de ses passagers.

“Nous ne sommes pas pressés”, a lâché M. Stich, annonçant que la Nasa envisageait désormais de “prolonger la durée maximale de la mission Starliner de 45 jours à 90 jours”.

En attendant de retrouver la terre ferme, “Williams et Wilmore ont été intégrés au reste de l’équipage actuellement à bord de l’ISS et effectuent des tâches de routine”, précise CNN.

Cette mission de Starliner, la première habitée, est censée permettre à Boeing et à sa capsule d’obtenir la certification de la Nasa pour la conduite d’opérations régulières – à l’instar de SpaceX, la compagnie spatiale d’Elon Musk, qui achemine des astronautes vers l’ISS depuis quatre ans.

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