Mélenchon réfute toute rivalité avec Ruffin pour 2027

Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin, en pleine discussion sur les bancs de l’Assemblée nationale le 22 mai 2018.
Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin, en pleine discussion sur les bancs de l’Assemblée nationale le 22 mai 2018.

POLITIQUE - Une rivalité inventée de toutes pièces, selon le fondateur de la France insoumise. Déjà candidat à trois élections présidentielles, Jean-Luc Mélenchon réfute toute idée de match dans le match entre le député insoumis de la Somme François Ruffin et lui-même pour l’horizon 2027.

Dans une note de blog publiée ce dimanche 23 avril, Jean-Luc Mélenchon persiste et signe : « Il n’y aura pas de “bataille de succession” entre moi et qui que ce soit dans le mouvement insoumis ». « Ce match n’existe pas et n’existera jamais », insiste l’ancien député, qui voit dans l’opposition avec François Ruffin un moyen pour certains titres de presse d’en faire une « compétition égotique ».

« Ne tombez pas dans le piège ! La bagarre que veulent Libération et L’Express ne renforcerait que Macron », dit encore Jean-Luc Mélenchon, qui cite explicitement un article de l’hebdomadaire intitulé : « François Ruffin : comment il compte avoir la peau de Jean-Luc Mélenchon ».

« Merci », mais « c’est pas le moment »

Cette mise en opposition entre les deux hommes intervient quelques jours après un tweet partagé par le leader insoumis, dans lequel il semblait adouber le fondateur du journal Fakir pour ses bons résultats dans un sondage Cluster17 pour l’élection présidentielle de 2027.

« François est prêt. En avant ! », promettait Jean-Luc Mélenchon le 12 avril dans ce tweet. Des mots qui résonnent avec d’anciennes déclarations où il assurait avoir un « faible » pour François Ruffin.

« Je dis merci, c’est sympa tout ça, c’est gentil, mais c’est pas le moment », avait alors réagi le député de la Somme, estimant que l’essentiel était de « faire équipe » avec les socialistes, communistes et écologistes. « J’espère bien en être », avait tout de même pris soin de préciser l’élu de 47 ans.

« Rien ne presse » pour Mélenchon

« Mon récent tweet saluant et encourageant François Ruffin a déçu la ligne de ces médias […]. Il y aura en 2027 une candidature soutenue par les Insoumis. Et nous accéderons au second tour », promet le candidat aux élections présidentielles de 2012, 2017 et 2022.

Dans la suite de son billet, Jean-Luc Mélenchon assure ne pas avoir d’ambition personnelle pour 2027. « J’ai dit sur tous les tons que je souhaitais être remplacé. Pour les élections. Je n’ai pas changé d’avis. Je connais la difficulté et les risques de cette transition. Il faut la tenter pour imaginer la réussir », assure-t-il, tout en assurant que son « rôle est autre dorénavant ».

En janvier, Jean-Luc Mélenchon avait même dit qu’il ne souhaitait pas se représenter et qu’il serait heureux de passer la main. « Il y a d’autres candidatures dans nos rangs ? Oui, je le sais, comme tout le monde. Je connais leur valeur. Le temps dira si elles éclosent », avance-t-il encore. Même si, d’après lui, « rien ne presse » car son parti politique ne sera plus jamais « dépourvu », comme il le fut à la mort en 2015 de l’ancien bras droit de Mélenchon, François Delapierre.

« C’est cela le sens de mon tweet à propos d’un sondage nous plaçant tous les deux à plus de 20 %. C’est à mes yeux, au total, une superbe nouvelle. » Et pour la suite ? Il invite simplement à écouter les paroles de François Ruffin quand celui-ci déclare : « Voyons l’équipe et on verra pour le capitaine ». Avant de lui-même lancer : « Commencez donc par faire équipe LFI. »

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