J'ai été sidérée par la visite surprise de Gabriel Attal sur France Info hier. Le rôle de l'exécutif ce n'est pas de venir faire irruption lors d'une campagne électorale. Ça pose un vrai sujet démocratique. C'est une véritable entrave à l'esprit de notre République" a réagi mardi matin sur BFMTV Marie Toussaint, tête de liste Écologistes.
De son côté, la députée LFI Raquel Garrido a dénoncé sur France info le "manterrupting", contraction d'"homme" et d'"interruption". "Le comportement de Gabriel Attal avec Valérie Hayer porte un nom : le manterrupting. Ça suffit ce machisme ! Il faut mettre fin à l’arrogance du pouvoir macroniste. Le 9 juin, sanctionnons ce virilisme toxique en votant pour la liste portée par Manon Aubry, une féministe", a prôné la députée.
"À partir du moment où le Premier ministre entre dans la campagne au point d'aller arracher le micro de sa propre candidate pour parler à sa place, il engage sa responsabilité. Il en est de même pour Emmanuel Macron, s'il se sert des cérémonies du débarquement pour faire campagne", a de son côté lancé Marine Le Pen sur France 2. Emmanuel Macron doit participer aux cérémonies commémorant les 80 ans du Débarquement, du 5 au 7 juin.
Du côté de la majorité, on défend le Premier ministre : "Il n’a pas défoncé la porte du studio que je sache, les journalistes étaient bien contents", qu’il vienne, a affirmé Rachida Dati, ministre de la Culture venue de LR.
"Ségolène Royal a été victime de sexisme, machisme, d’attaques misogynes, Ségolène Royal a été très mal soutenue, on est content quand le Premier ministre vient nous soutenir", a insisté la ministre, en référence au soutien de l’ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007, en faveur de Gabriel Attal. "Il n’y a pas eu de machisme, est-ce que ça l’a invisibilisée ? Ca s’est bien passé, [Valérie Hayer] a pu donner son point de vue " a ajouté Rachida Dati sur RTL.
Sur BFMTV, Ségolène Royal avait affirmé regretté, lorsqu'elle était candidate à la présidentielle, le manque de soutien. "J'aurais bien aimé que des dirigeants du Parti socialiste viennent à mes côtés dans un débat" avait-elle affirmé.