Sondage européennes : que disaient les enquêtes d'opinion à une semaine des précédentes élections ?

À une semaine des élections européennes, les sondages donnent souvent une bonne image du rapport de force dans les urnes. Voici l'évolution des intentions de vote depuis 2009.

Photo d'illustration / Getty Images/iStockphoto
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49,5 millions de Français inscrits sur les listes électorales sont attendues le dimanche 9 juin dans les urnes, pour voter pour élire 81 députés européens, sur les 720 qui siégeront. À l'échelle européenne, le scrutin débutera dès le 6 juin aux Pays-Bas.

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Depuis 2009, voici ce qu'indiquaient les instituts de sondage en France, à une semaine du scrutin.

En 2009, les sondages réalisés à une semaine du scrutin voient l'UMP devancer légèrement le PS, avec 25% d'intentions de vote contre 21% pour le Parti socialiste. Loin derrière, le Modem, crédité de 13% d'intentions de vote, devance EELV et le RN (9%) puis le Front de gauche, avec 6%.

Dans les urnes, les résultats sont différents. Si l'UMP est bien en tête avec près de 28% des voix, le PS réalise un score bien inférieur avec à peine 16,5% des voix, au coude-à-coude avec les Verts, qui réalisent une percée comparée aux intentions de vote dévoilées par les sondages. Dans les urnes, le Modem perd cinq points comparé aux intentions de vote estimées par les sondages. Le RN et le Front de gauche sont au coude-à-coude autour de 6,5% d'intentions de vote.

En 2014, le FN et l'UMP sont donnés au coude-à-coude, avec respectivement 22 et 23% d'intentions de vote dans les sondages réalisés à une semaine du scrutin. Le PS est loin derrière avec 16%, devant le Modem (10%), EELV (9%) et le Front de gauche avec 8%.

Mais dans les urnes, c'est la surprise. Le FN arrive en tête avec près de 25% des voix, devant l'UMP, qui frôle les 21%. Ensuite, les sondages avaient vu juste : le PS récolte 14% des voix, devant le Modem avec 10%, EELV 9% et le Front de gauche avec 6,6%.

En 2019, les sondages donnent cette fois le RN et Renaissance au coude-à-coude, autour de 24% d'intentions de vote. En cinq ans, l'UMP devenu LR perd 10 points, à 13% d'intentions de vote. EELV et LFI sont à peu près stables, entre 7 et 9% d'intentions de vote. Le PS est l'autre parti qui dévisse en cinq ans. Crédité de 16% d'intentions de vote en 2014, il perd plus de 10 points, à 5,5%.

Dans les urnes, les tendances se confirment. Le RN devance légèrement la majorité présidentielle de 0,9 point, mais la chute est plus spectaculaire que prévu pour LR, qui ne récolte de 8,48% des voix, soit 12 points de moins en cinq ans. À l'inverse, EELV crée la surprise avec 13,5% des voix, devant LFI et le PS, qui perd 7 points en cinq ans.

Cette année, le RN est donné largement en tête, avec 33,5% d'intentions de vote pour la liste menée par Jordan Bardella, très loin devant la liste de la majorité présidentielle menée par Valérie Hayer (15,5%), talonnée par celle du PS-Place publique de Raphaël Glucksmann, avec 14% d'intentions de vote.

LR, LFI et les Écologistes sont plus loin derrière, respectivement crédités de 7% et de 6,5% pour la liste menée par Marie Toussaint. L'enjeu pour ces partis, obtenir au moins 5% des bulletins exprimés, seuil minimum pour obtenir des sièges au parlement européen.