Libération d’Olivier Dubois : le Niger “fait d’une pierre deux coups”

Olivier Dubois est libre […]. Le désormais ex-otage du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), où ils s’affrontent souvent dans des combats à mort, après avoir transité par la capitale nigérienne, Niamey, est arrivé en France [mardi 21 mars], où il a retrouvé, entre autres, sa sœur, son père et ses amis, le tout sous les yeux d’un témoin oculaire comblé.

En effet, le président français, Emmanuel Macron, qui a joué sur des leviers discrets, avec la prudence d’un chef indien sioux, était au pied de l’avion qui a ramené Olivier Dubois sur les bords de la Seine, fatigué, mais sain et sauf. Heureux de retrouver les siens et surtout de respirer de nouveau l’air de la liberté.

Carte de situation du Niger.
Carte de situation du Niger.

Tragiques précédents

C’était alors qu’il était à la recherche de l’interview du siècle avec un chef terroriste que notre confrère, qui pigeait dans des canards comme Le Point, Libération et Jeune Afrique, s’est retrouvé dans les filets du GSIM dont les combattants, avec ceux de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), écument le Sahel.

De chasseur d’infos, Olivier Dubois était devenu, du coup, le scoop dont toute la presse et les réseaux sociaux ont fait leur actu. Une journée noire pour la presse, car renforçant les inquiétudes pour des journalistes qui n’ont toujours pas fini de pleurer les assassinats de confrères, dont Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tombés le 2 novembre 2013, dans le sable brûlant de Kidal, au Mali, sous les balles chaudes des terroristes.

La journaliste française, grand reporter de radio, et son technicien étaient en pleine préparation d’une émission spéciale de RFI sur “la crise dans le nord du Mali et la réconciliation”, lorsqu’ils ont été enlevés puis tués froidement par la suite par leurs ravisseurs. Du reste, ce double crime, qui a pris des airs d’affaire d’Etat, garde encore ses aspects flous.

Persistantes zones d’ombre

Bien des zones d’ombre planent encore autour de cette libération d’Olivier Dubois, remis en liberté en même temps que l’humanitaire américain Jeffery Woodke, qui, lui, a passé plus de six ans de captivité au Sahel.

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