Iran: prison et coups de fouet pour le réalisateur Mohammad Rasoulof, sélectionné au Festival de Cannes

Mohammad Rasoulof, réalisateur iranien mondialement connu, en lice avec The Seed of the Sacred Fig pour la Palme d’or du Festival de Cannes qui démarre le 14 mai, a été condamné par un tribunal iranien à une peine de huit ans de prison, dont cinq ans applicables. Les autorités l’accusent de « collusion contre la sécurité nationale » après la prise de position du cinéaste contre la corruption en Iran.

Dans une publication sur X, Babak Paknia, l’avocat de Mohammad Rasoulof annonce que le réalisateur iranien « a été condamné à huit ans d'emprisonnement (cinq ans applicables), à la flagellation, à une amende et à la confiscation des biens selon le verdict rendu par la 29e chambre du tribunal de la Révolution islamique. Ce jugement a été confirmé par la 36e chambre de la cour d'appel d'Aina et maintenant l'affaire a été renvoyée à l'exécution des jugements ».

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Avec d’autres cinéastes iraniens, Rasoulof avait signé une lettre ouverte, « Posez vos armes », pour appeler les forces de l’ordre à ne plus tirer sur les manifestants qui s’offusquaient des abus intolérables dans le pays. Rasoulof a été en prison jusqu’en janvier 2023, avant d’être libéré à titre temporaire pour raisons de santé. Mais les autorités iraniennes ont pris soin de l’empêcher de participer au Festival de Cannes 2023 où il a été nommé membre du jury de la prestigieuse section « Un certain regard ».


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