L’excédent commercial de l’UE ne profite pas à tous ses États membres

L’Allemagne pousse la signature d’un accord avec le Mercosur. Ici, le grand port européen du Havre. - Credit:PATRICK LEVEQUE/SIPA
L’Allemagne pousse la signature d’un accord avec le Mercosur. Ici, le grand port européen du Havre. - Credit:PATRICK LEVEQUE/SIPA

Après deux années de déficit, la balance commerciale de l'Union européenne (UE) est redevenue excédentaire en 2023 : 37,9 milliards d'euros, à comparer avec le déficit abyssal et sans précédent de l'année 2022 (436,1 milliards d'euros). Ce redressement fait suite à la baisse des prix de l'énergie, qui avait plombé les comptes des États membres. C'est dire l'extrême dépendance de l'Europe aux combustibles fossiles, dont le marché mondial est soumis, par nature, à des tensions géopolitiques imprévisibles et croissantes. La décarbonation de l'économie européenne est, à ce titre, un sujet de souveraineté tout autant qu'un enjeu climatique.

Les accords de libre-échange, compétence exclusive de la Commission, sont de nouveau au cœur des polémiques françaises, comme on l'a vu avec la crise agricole. Mais la France enregistre son déficit commercial (près de 100 milliards d'euros) non pas avec les pays tiers – elle est excédentaire –, mais avec ses partenaires européens. Son problème réside, en vérité, dans son manque de compétitivité dans l'UE. Pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine, l'Allemagne pousse à la signature d'un accord avec le Mercosur. Un nœud à dénouer entre la France et l'Allemagne §

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