L’année 2024 encore plus chaude que 2023 ?

Dans la revue Nature, Gavin Schmidt s’alarme d’une hausse de la température terrestre de 0,2 °C entre 2022 et 2023. Un saut énorme à l’échelle de la planète.  - Credit:Richard Villalon/MaxPPP/BelPress
Dans la revue Nature, Gavin Schmidt s’alarme d’une hausse de la température terrestre de 0,2 °C entre 2022 et 2023. Un saut énorme à l’échelle de la planète. - Credit:Richard Villalon/MaxPPP/BelPress

C'est une hécatombe. Les records de températures mondiaux ne cessent de mordre la poussière. Ne vient-on pas d'apprendre que le mois de mars 2024 est le dixième mois d'affilée explosant les records de températures ? Il a affiché en moyenne une température de 1,68 °C supérieure à un mois de mars de l'ère préindustrielle. Les océans ne sont pas en reste. La température de surface a établi un nouveau record de chaleur, selon l'Observatoire européen Copernicus.

Avant que ces chiffres ne soient connus, le directeur de l'institut Goddard d'études spatiales de la Nasa, Gavin Schmidt, était déjà au bord du malaise. Dans la revue Nature, le scientifique s'était alarmé d'une hausse de la température terrestre de 0,2 °C entre 2022 et 2023.

Un saut énorme à l'échelle de la planète. L'année 2023 a été la plus chaude depuis cent mille ans. Et le climatologue de souligner qu'actuellement rien ne peut expliquer cette anomalie des températures. « Nous avons besoin d'explications rapidement », conclut-il.

Persistance de l'événement El Niño

Nous nous sommes alors tournés vers la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, qui a supervisé les travaux scientifiques du Giec jusqu'en 2023. Elle commence par mettre les pendules à l'heure : « De nombreux modèles simulent pour 2023 un niveau de réchauffement nettement supérieur à celui qui a été observé. »

En fait, c'est plutôt la chaleur du dernier automne qui inquiète la scientifique : « Le mois de septembre 2023 a battu le record du m [...] Lire la suite