L’État de droit, cible régulière de l'extrême droite en France comme en Europe

Forte de son score aux récentes élections européennes et législatives, l’extrême droite française se trouve en position de force pour accéder au pouvoir en France. Une possibilité qui inquiète au vu de certaines mesures du programme du Rassemblement national et des déclarations passées de certains de ses membres.

En 2022, le numéro 2 du Rassemblement national affirmait déjà que la volonté du « peuple » devait primer sur le Conseil constitutionnel. Le vice-président RN de l’Assemblée nationale, lui, se plaignait de « ne jamais pouvoir rien faire » à cause de ce dernier.

Candidat RN aux législatives dimanche, l'avocat Pierre Gentillet était encore plus explicite et disait : « Si demain, nous voulons nous affranchir (...) de certaines normes qui nous empoisonnent, à la condition de mettre au pas le Conseil constitutionnel, nous pourrons tout faire ». « Le seul souverain en France, c’est le peuple », avait aussi réagi la cheffe des députés et figure du parti Marine Le Pen, sur France Inter. Cela après avoir été interrogée sur les impasses de ses projets constitutionnels.

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Après son retour au pouvoir en Hongrie en 2010, le Premier ministre nationaliste Viktor Orban a, lui, drastiquement limité les possibilités de recours au tribunal constitutionnel en vue de contrôler l'action de l'exécutif.


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