Législatives : les Hauts-de-Seine, l'enclave macroniste qui résiste à la vague RN

À Boulogne-Billancourt, le ministre sortant de l’Europe et des Affaires étrangères Stéphane Séjourné est arrivé en tête.  - Credit:SEVGI/Sipa
À Boulogne-Billancourt, le ministre sortant de l’Europe et des Affaires étrangères Stéphane Séjourné est arrivé en tête. - Credit:SEVGI/Sipa

« Je voulais dès le premier tour faire barrage au Rassemblement national (RN). » À Neuilly-sur-Seine, Jocelyne explique son choix d'avoir voté pour l'ex-majorité présidentielle au premier tour des élections législatives. En bas des immeubles haussmanniens de l'avenue Achille-Peretti, la jeune femme revient sur son « vote évident » en faveur de la députée sortante Constance Le Grip, ex-Les Républicains (LR). Arrivée en tête des suffrages de la 6e circonscription des Hauts-de-Seine avec 40,1 % des voix, cette représentante de la macronie devance nettement l'ex-parlementaire européen et candidat LR Geoffroy Didier (19,9 %) ainsi que le Rassemblement national (16,8 %).

À LIRE AUSSI Macron, tango sur un champ de ruines Le retour aux urnes n'inquiète pourtant pas Jocelyne qui ne « dramatise pas » cette décision : « Maintenant, les dés sont jetés et ce sera un nouveau défi à relever pour les partis de la majorité. » Derrière le très haut score de la macronie, les électeurs des Hauts-de-Seine perçoivent pourtant les disparités entre leurs circonscriptions et celles touchées par le RN et le Nouveau Front populaire (NPF). « En toute honnêteté, on perçoit bien qu'à Neuilly, il n'y a pas les mêmes problématiques que dans la France profonde. Ceci peut expliquer le résultat de dimanche dernier », poursuit Jocelyne.

« On sait qu'on est un peu privilégiés »

L'idée que les communes les plus aisées du département forment un des derniers bastions de l'ex-majorité présidentielle [...] Lire la suite