L'épave antique d'Anticythère livre de nouveaux secrets, dont une partie de sa coque exceptionnellement préservée

Une nouvelle fouille de l'épave d'Anticythère - l'un des plus riches bateaux antiques jamais retrouvés - a permis de dégager une partie conséquente de sa coque en bois. La présence d'un second navire dans la zone du naufrage a également pu être confirmée.

La campagne de fouilles 2024 qui vient de s’achever sur le site de l’épave d’Anticythère aura apporté son lot de nouvelles découvertes. Menée du 17 mai au 20 juin 2024 par l’École suisse d’archéologie en Grèce (ESAG) et supervisée par l’Éphorie des antiquités subaquatiques du Ministère hellénique de la Culture, elle a notamment permis l’identification d’une partie importante de la coque du navire. Un petit miracle lorsque l’on sait que l’embarcation a sombré dans cette partie sud du Péloponnèse, au large de l’île grecque d’Anticythère, il y a plus de 2000 ans. Il s'agit du navire antique le plus riche jamais localisé dans les eaux grecques.

L’épave d’Anticythère est celle d’une galère romaine surtout connue pour avoir livré l’un des artefacts scientifiques les plus mystérieux et les plus controversés au monde : la machine d’Anticythère, considérée comme le plus vieux mécanisme à engrenages jamais découvert. Supposément conçu aux alentours du 1er siècle avant J.-C. pour calculer les positions astronomiques, l’instrument fait l’objet d’un vif débat depuis sa découverte en 1900 par des pêcheurs d’éponges. Son ingénierie est en effet d’une telle virtuosité que de nombreux archéologues ont toujours douté qu’elle ait pu être conçue à cette période de l’histoire.

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Une technique de construction inversée

Depuis la première expédition grecque achevée à l’été 1901 – également la toute première expédition d’archéologie sous-marine d’ampleur organisée par un État -, l’épave a été allègrement fouillée, notamment après 2012. Les scientifiques ont pu constater que des centaines d’objets se trouvaient encore sur le site, à 50 mètres de profondeur (ce qui a valu à l’épave le surnom de "Titanic de l’ancien monde"). Parmi eux, une lance de bronze de 2 mètres de long mais aussi des fragments de statues monumentales faites de marbre. En 2016, un squelette avait même été localisé.

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