Législatives : « Je souhaite qu’émerge une alternative démocrate et républicaine. Sans LFI, sans le Rassemblement national », assure Frédéric Valletoux

A l’approche du second tour et d’une composition incertaine de l’Assemblée nationale, Frédéric Valletoux, ministre de la Santé et candidat Horizons aux législatives dans la 2e circonscription de Seine-et-Marne, se projette vers une coalition. « A l’image d’Edouard Philippe, je souhaite qu’émerge une alternative démocrate et républicaine. Sans LFI, sans le Rassemblement national », affirme Frédéric Valletoux qui espère reconstruire un bloc central autour d’Edouard Philippe. Pourtant, le maire du Havre ne reviendra pas au palais Bourbon, à l’inverse d’un certain nombre de chefs de parti, et pourrait ne pas être au centre des discussions parlementaires. 

Édouard Philippe pour réunir une nouvelle coalition ? 

« J’entends, de plus en plus, des responsables de l’arc républicain qui expliquent que ce qu’il va se passer après le 7 juillet va être une nouvelle phase de discussion entre les groupes. On ne connaît pas encore les équilibres », lance le ministre de la Santé. En l’absence de majorité absolue, Frédéric Valletoux mise sur une parlementarisation du régime qui doit remettre l’Assemblée nationale au centre des décisions. « Dès juillet 2022, on était les seuls à dire, on n’y arrivera pas dans une Assemblée avec une majorité relative sans pacte de gouvernement », martèle le candidat de Seine-et-Marne. Néanmoins, les contours, comme la faisabilité, d’une éventuelle coalition sont très incertains. « Laissons passer le deuxième tour, ensuite, bien sûr qu’il y aura des propositions très concrètes. Edouard Philippe va jouer un rôle très utile dans la structuration de la droite et du centre », assure Frédéric Valletoux.

 « Edouard Philippe a la vertu de la cohérence » 

Pour ce membre d’Horizon, la recomposition doit évidemment se faire autour de l’ancien premier ministre et chef du parti, Edouard Philippe. « Horizons doit avoir toute sa place », continue le ministre de la santé qui exprime certains regrets estimant « qu’on n’a pas insisté assez sur la nécessité de signer un pacte de gouvernement ». Avant le deuxième tour, rien ne permet de penser que le groupe Horizons sera incontournable à l’Assemblée. En effet, sur les 82 candidats investis par le parti d’Edouard Philippe, ils ne sont plus que 50 encore en lice. On s’oriente donc davantage vers une stabilité, ou un recul, du groupe qui comptait 31 députés lors de la précédente législature. « Edouard Philippe a la vertu de la cohérence. Il évoque la nécessité de reconstruire la majorité, de reconstruire la droite », veut néanmoins croire Frédéric Valletoux, estimant qu’Edouard Philippe peut rassembler autour de lui.