Législatives : le gouvernement du RN est "prêt" en cas de majorité absolue, affirme Marine Le Pen

Législatives : le gouvernement du RN est "prêt" en cas de majorité absolue, affirme Marine Le Pen

Quel gouvernement pour la France après le 7 juillet ? Au micro de France Inter ce mardi, *Marine Le Pen assure que le Rassemblement National a déjà le sien "en tête".* Celui-ci devrait être dirigé par Jordan Bardella, épaulé par des membres du parti, des personnes "ayant participé au combat électoral du premier tour et du deuxième tour" ainsi que "des gens de la société civile". Une équipe "complète et compétente" selon la députée tout juste réélue, mais qui ne gouvernera qu'à condition d'avoir la majorité absolue à l'Assemblée nationale.

"Il est clair que nous ne pouvons pas accepter d'entrer au gouvernement si nous ne pouvons pas agir. Ce que nos électeurs demandent, c'est que nous modifiions les politiques qui sont menées. Si nous ne pouvons pas les changer et acceptons d'aller au gouvernement simplement pour siéger dans un président du ministre sans pouvoir agir, je pense que ce serait la pire trahison de nos électeurs" a déclaré Marine Le Pen lors de son interview.

Dès la publication des résultats dimanche soir, Emmanuel Macron ainsi que plusieurs figures politiques ont appelé "rassemblement démocrate et républicain" pour faire barrage au Rassemblement national.

Mais malgré cette alliance, Jordan Bardella pourrait tirer profit du ressentiment des électeurs envers le Président français selon Cécile Alduy, professeure à l'Université de Stanford et chercheuse spécialiste de l'extrême droite.

"Son manque d'expérience et même de compétence devrait avoir un effet dissuasif sur les électeurs. Il semble y avoir une telle haine à l'égard d'Emmanuel Macron et de sa politique en ce moment que les électeurs pensent qu'il y a une chance de changer cela, de vraiment ébranler le système et les gens qui sont mécontents de la politique actuelle, car ils estiment qu'on n'a jamais essayé cette voie" affirme la chercheuse.

Le Nouveau Front populaire a appelé ses candidats arrivés en troisième position à se retirer. Les autres partis n'ont pas donné de consignes claires à leurs candidats ni aux électeurs.

Les candidats avaient jusqu'à mardi 18 heures pour confirmer leur candidature au second des élections législatives. 210 désistements ont été déjà été annoncés, dont 74 dans la majorité et 117 au sein du Nouveau Front populaire - l'objectif étant d'empêcher le RN d'obtenir la majorité absolue de 289 députés.

Parmi les candidats qui se sont retirés de la course figurent la ministre Dominique Faure et la secrétaire d'Etat Patricia Mirallès de la majorité présidentielle.