Législatives: Attal "ne veut pas donner de consigne de vote" au second tour en cas de duel RN-LFI

Interviewé sur BFMTV, Gabriel Attal a une nouvelle fois alerté sur le "risque" d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale pour le Rassemblement national tout en refusant de donner de consigne de vote claire aux électeurs de son parti.

"Un citoyen va voter en son âme et conscience." Affirmant ne pas mettre de "signe égal" entre La France insoumise et le Rassemblement national, Gabriel Attal a répété à plusieurs reprises sur BFMTV ce mercredi 3 juillet qu'il n'était pas là pour "donner des consignes de vote" aux Français amenés à choisir entre un candidat LFI et un candidat RN lors du second tour des élections législatives anticipées.

Au soir du premier tour, le Premier ministre avait établi un "objectif clair": "Pas une voix ne doit aller au Rassemblement national." Pour ce faire, il avait consenti que cela passe "par le désistement de candidats dont le maintien aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend les valeurs de la République".

Depuis, plusieurs ministres ont repris ses termes, en ajoutant qu'ils refuseraient de voter pour un candidat représentant la France insoumise. À commencer par Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie. "Aucune voix pour le RN. Mais je refuse de voter pour LFI, dont le projet ouvertement communautariste et insidieusement antisémite, est contraire à notre nation", a-t-il écrit ce mardi sur son compte X.

Ou encore Aurore Bergé qui avait scandé dimanche soir: "Je ne ferai pour cela aucune compromission sur l'essentiel. LFI a aussi investi des candidats aux propos antisémites. Ce sera ni le RN, ni LFI. Nous avons besoin de clarté."

Sur le plateau de BFMTV, Gabriel Attal a donc assuré ne pas vouloir donner de consignes de vote - dont il n'apprécie pas "le concept" - et uniquement mis le doigt sur le "risque" d'une extrême droite au pouvoir.

"J'ai alerté en disant qu'il y a un risque d'une majorité absolue du Rassemblement nationale et de l'extrême droite, a-t-il précisé. J'ai détaillé tout ce qu'il y a dans leur programme qui serait terrible pour le pays et dont j'ai eu un mot d'ordre qui est de dire: il ne faut pas une voix qui irait au Rassemblement national."

Et d'ajouter: "Ensuite, les Français ils font ce qu'ils veulent." "On a fait le choix dans un certain nombre de circonscriptions de désister nos candidats (...) Pourquoi est-ce qu'ils l'ont fait? Ils l'ont fait parce que conscients que le risque de ce deuxième tour, c'est une majorité absolue pour l'extrême droite et qu'ils ont voulu l'éviter".

Article original publié sur BFMTV.com